Décidés à faire aboutir leurs revendications, les employés de l'Université de Constantine haussent le ton en observant, hier, une grève au niveau de tous les campus universitaires. Ils réclament essentiellement des revendications salariales, la révision des primes, une augmentation des salaires et le droit au logement. Les grévistes ont réussi à paralyser tous les campus et envisagent de durcir le mouvement si le rectorat ne donne pas suite à leurs doléances. Sur les affiches initiées par les contestataires au niveau du campus de Nahas Nabil, on pouvait lire «Travailleurs en grève» où encore «Nous réclamons les augmentations des salaires, la révision des primes et le droit au logement». Le mouvement est mené au niveau de tout le territoire national pour les mêmes revendications. C'est pour dire que la rentrée universitaire a été bien marquée, notamment par le taux de suivi qui a été, selon les grévistes, de 100%, sachant que le nombre des campus concernés est élevé. Ce mouvement intervient quelque temps après la réunion qui a eu lieu le 12 septembre dernier entre le ministre de tutelle et la Fédération des travailleurs de l'enseignement supérieur, considérée comme insatisfaisante. Les contestataires réclament entre autres l'annulation du décret 87-bis, la révision du statut particulier des corps communs et celui des corps particuliers, la titularisation des contractuels, la révision des montants alloués aux oeuvres sociales. Cela fait près d'une année que les négociations pour faire aboutir les négociations se poursuivent mais sans aucun résultat, affirment les grévistes, ce qui les a contraints à prendre cette mesure de grève ouverte jusqu'à satisfaction de leurs doléances.