La coordination des conseils syndicaux des résidences universitaires a décidé de poursuivre leur mouvement de grève lancé depuis le 23 septembre. La décision a été prise en concertation avec les syndicats des résidences universitaires d'une vingtaine de wilayas de l'Est du pays, à l'issue d'un conclave tenu à Bordj Bou-Arréridj jeudi dernier. Les conclavistes ont décidé de prolonger la grève d'une semaine et tenir des actions de protestation en parallèle dont une marche et rassemblement devant le siège de la wilaya, indiquait, hier, l'un des animateurs de la coordination. Ce maintien du mot d'ordre de grève, qui s'est soldé à Béjaïa par le report des examens de rattrapage, trouve sa raison d'être dans «les négociations» menées par la fédération des oeuvres universitaires avec le ministère de tutelle autour «seulement de 14 points». C'est ce que dénonce fermement cette coordination, qui déplore que des points aussi importants que «la permanisation des contractuels, les promotions d'office pour les travailleurs ayant plus de 10 ans d'expériences ne soient pas pris en charge et exclus des négociations». D'autres revendications objet de lutte depuis des années ont été tout bonnement mises de côté par la fédération et la tutelle. Il s'agit notamment de la révision du statut particulier et du régime indemnitaire. Exception faite de la résidence U de Tharga Ouzemour qui n'est pas en grève pour cause de non-renouvellement de la section syndicale, les huit autres résidences sont paralysées. La restauration, le transport, l'hébergement ne fonctionnent plus. Le mouvement de grève se poursuivra jusqu'à la tenue d'une nouvelle conférence nationale probablement à Boumerdès, jeudi prochain.