Cette décision est prise à l'issue d'une réunion ayant regroupé près de 19 bureaux de coordination à Béjaïa. Les travailleurs du secteur de l'enseignement supérieur ont décidé de se mettre en grève illimitée à partir du 23 septembre 2012, a-t-on appris de sources proches du bureau national de la Fédération des travailleurs de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique (UGTA). Cette décision a été prise suite au refus de la tutelle de prendre en charge la plate-forme de revendications établie en mai dernier, nous a affirmé une source syndicale précisant que “cette grève était prévue le 16 mai, mais elle a été reportée pour donner plus de chance aux responsables concernés de répondre à nos doléances, mais en vain". Par ailleurs, on a appris que plus de 19 bureaux de coordination de wilaya, représentant les travailleurs du secteur, ont déjà approuvé le mot d'ordre de grève à l'issue d'une réunion tenue au siège de la wilaya UGTA de Béjaïa. Dans un communiqué sanctionnant ce conclave et dont nous détenons une copie, les syndicalistes rendent responsables le ministère de l'Enseignement supérieur de toutes les conséquences qui pourraient découler de ce mouvement de grève, précisent-ils. “Après débat et concertation avec les représentants de toutes les wilayas présentes à cette réunion en considérant que leur tutelle continue à faire la sourde oreille, à propos de la satisfaction de la plate-forme de revendications socioprofessionnelles, nous, représentants des travailleurs du secteur de l'Enseignement supérieur, réunis ce jour à Béjaïa, avons décidé de reconduire le mouvement de grève du 16 mai pour le 23 septembre", lit-on dans le document. Parmi les points cités dans la plate-forme de revendications figurent la révision du statut des travailleurs des corps communs, l'augmentation de salaire avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008, la valorisation du point indiciaire qui doit passer de 45 à 90 da, la titularisation des travailleurs contractuels... entre autres. Selon le coordinateur syndical des résidences universitaires de Boumerdès, qui a pris part à la réunion de Béjaïa, cette grève a reçu l'adhésion de tous les travailleurs du secteur dans la wilaya de Boumerdès, précisant que toutes les dispositions ont été prises pour assurer le service minimum conformément à la loi en vigueur. Ainsi cette grève risque de compromettre sérieusement la rentrée universitaire prévue le 23 septembre au niveau national. M. T.