La trêve des élections législatives est finie. Le front social gronde de nouveau à Béjaïa. Hier, une grande partie des résidences universitaires de la wilaya de Béjaïa a été paralysée par un mouvement de grève illimitée, oeuvre de la coordination des sections syndicales affiliées au Syndicat d'entreprise (SET/Ugta). Huit résidences universitaires sur 10 n'ont pas connu d'activité, selon M.Achour, responsable du syndicat. Une autre action du même genre sera lancée dès aujourd'hui par un autre syndicat, en l'occurrence le Snapap. Les travailleurs des cités «U» soulèvent une plate-forme de revendications dans laquelle, ils réclament la satisfaction de 16 points. On retiendra, la révision du régime indemnitaire, un quota de logements de fonction, un statut, l'intégration des travailleurs des résidences universitaires dans le statut de l'enseignement supérieur au lieu des corps communs, l'association du partenaire social dans la prise de décision, l'arrêt des dépassements dont font preuve les responsables et étudiants à l'endroit des travailleurs, l'augmentation des salaires, la régularisation des situations financières et administratives des travailleurs, la promotion des travailleurs etc. Selon M.Oubnate Achour, la grève a été suivie à 90% et le service minimum a été assuré concernant uniquement l'infirmerie, l'administration et la sécurité. Il ajoutera que «sur 1 800 travailleurs des résidences universitaires, 1200 ont le statut de contractuels et attendent leur intégration». A noter que le Snapap a prévu, outre la journée de protestation nationale aujourd'hui, une grève de quatre jours les 20, 21, 22, 23 du mois en cours.