La troisième tentative du groupe des «redresseurs du FLN» pour l'installation d'un bureau de wilaya de redressement s'est, non seulement, soldée par une fracture mais a aussi, mis à nu les profondes divergences existantes entre les deux ailes dirigées pour la première par M. Chikhi Djaouli et M.Bourouih Mohamed Akli respectivement SG de l'Onem et président de l'Association nationale pour la défense et la création de l'emploi et la deuxième par Mme Fourar, députée, élue sur la liste du FLN de Béjaïa. Hier, on a failli en arriver aux mains au TRB où devait justement se tenir cette réunion des redresseurs préparée comme d'habitude dans la précipitation et la discrétion totale en vue d'élire un bureau wilayal de «redressement du FLN». MM.Chikhi et Bourouih, représentants des deux tendances mécontentes, étaient, hier, dans tous leurs états, furieux de la tournure prise par les événements. Nos interlocuteurs racontent qu'ils «ont été informés le dimanche pour préparer ce rendez-vous» que devait présider, selon eux, un député de Biskra en l'occurrence M.Layachi Daâdouaâ. Ayant convoqué les 32 kasmas qu'ils disent avoir installées sur le territoire de Béjaïa, nos deux interlocuteurs expliquent leur surprise de découvrir un autre groupe dirigé par la députée Mme Fourar désignée sous le vocabulaire d'«arriviste» pour son intégration au groupe des redresseurs récemment, «en train de s'affairer à la préparation». Leur surprise ne s'arrêtera, cependant, pas là puisqu'ils découvriront par la suite que, non seulement, «ils sont interdits d'accès» mais aussi que «celui qui devait présider la séance a été remplacé». La tension montait alors d'un cran entre les deux protagonistes qui ont failli en arriver aux mains n'eût été l'intervention des services de sécurité. Devant cet état de fait, les deux tendances s'étaient retirées au siège de l'Onec de Béjaïa pour élire un bureau de 18 membres coordonné par M.Bourouih. Quant à M.Chikhi, il a été chargé de l'organique.