Chikhi prétend avoir fait l'essentiel du travail sur le terrain. Les dernières nouvelles se rapportant à la situation du mouvement des redresseurs à Béjaïa laissent entrevoir une option de la direction nationale pour l'aile drivée par Mme Fourar. M.Chikhi Djazouli, représentant de l'autre aile, semble aussi déterminé à ne pas se laisser faire. Il nous a informé de sa volonté de ne point céder sur ce qu'il considère être le fruit de son travail. L'évolution qu'a connue ce dossier depuis la première réunion, qui s'est soldée par l'installation de deux bureaux parallèles, suivie une semaine après par la médiation du ministre du Tourisme, semble avoir renversé quelque peu la vapeur au profit d'une partie. La contre-attaque n'a, de ce fait, pas tardé. L'aile, qui avait réservé un accueil chaleureux au ministre du Tourisme à la maison de la culture, s'insurge. Chikhi, qui se dit principal initiateur du mouvement des redresseurs à Béjaïa, ne mâche pas ses mots lorsqu'il parle de la présidence de l'autre aile qui lui ravit pour l'heure la vedette. Dans ses propos, le président de l'Onem de la wilaya de Béjaïa se montre assez sévère à l'endroit de Mme Fourar qui, dit-il, «n'est intéressée que par le redressement du parti», or, estime-t-il «l'essentiel est dans le soutien à la candidature du président actuel». Sur un tout autre plan, M.Chikhi prétend avoir fait l'essentiel du travail sur le terrain, avec 36 kasmas installées par lui-même et ses camarades à Béjaïa. Il revendique à présent «le droit d'en être le premier responsable». C'est pour lui «une exigence sur laquelle il ne cédera pas». Qualifiant sa rivale d'«arriviste» ou encore d'«opportuniste», notre interlocuteur ne jure que par son écartement. Ancien membre de la coordination de soutien à Bouteflika en 1999, Chikhi soutient qu'il «a été chargé par Si Afif, Saïd Barkat et Moustapha Deham pour animer le comité au niveau de la wilaya de Béjaïa», à ce titre, il se déclare «président de ce mouvement qui comprend dans ses rangs des moudjahidine et leurs enfants, des fils de chouhada et des citoyens». Mme Fourar, députée en dissidence, élue sur les listes du FLN aux législatives, reste pour lui «un élément dans une stratégie visant à affaiblir le mouvement de redressement», il serait contacté par des élus pour «établir des liens d'union avec Mme Fourar», mais a-t-il regretté «elle a refusé tout en continuant à se présenter comme présidente du mouvement». Mme Fourar poursuit son parcours. Le week-end passé, elle a réuni ses partisans auxquels elle a remis l'avant-projet du statut du règlement intérieur ainsi que le programme du parti pour un enrichissement. Aujourd'hui, la commission de la wilaya de Béjaïa se réunira pour une première évaluation.