La nouvelle loi exige que le moniteur d'auto-école, justifie d'un niveau terminal au minimum et l'examinateur d'un niveau bac+2 Les «auto-écoles» réfutent encore une fois la nouvelle réglementation La Fnae (Fédération nationale des établissements d'enseignement des auto-écoles), organe indépendant que pilote Ahmed Zineddine Aoudia, avait refusé de participer le 30 septembre dernier à une réunion convoquée par le ministère des Transports. La raison de ce refus est selon lui «la présence indue à cette rencontre d'un exclu de l'Ugcaa» (Union générale des commerçants et artisans algériens) sous l'égide de laquelle active la Fnae. C'est autour de cette décision, n'en déplaise aux participants qui se sont quelque peu aventurés dans la zizanie, que s'est essentiellement focalisée hier la réunion avec la presse convoquée par l'Ugcaa. Cette rencontre avec la presse nationale devait, en effet, concerner le décret 110/12 du 06 mars 2012 rédigé et émis sans la participation de la Commission technique de la Fnae. Cet édit était relatif aux nouvelles dispositions quant à la réglementation régissant les auto-écoles, dont le nombre atteint 7 200 au niveau du pays. «Dans les prochains jours, les trois fédérations doivent se rencontrer pour décider d'un «sit-in» dimanche prochain devant le ministère de tutelle avant le déclenchement d' une grève générale nationale», a confié à L'Expression Salah Souileh, SG de l'Ugcaa et porte-parole officiel de la corporation. Pour rappel, la nouvelle loi exige que le moniteur d'auto-école, justifie d'un niveau terminal au minimum et l'examinateur d'un niveau Bac+2. Le propriétaire, ou gérant, quant à lui doit être licencié universitaire et ouvrir un compte bancaire avec le dépôt d'une caution. La rencontre d'hier a réuni autour de Salah Souileh, secrétaire général de l'Ugcaa et néanmoins, son porte-parole officiel, les Unions solidaires avec la position de la Fnae, à savoir la Fédération des chauffeurs de taxi et celle des transporteurs de marchandises. Elles étaient respectivement représentées par Hocine Aït Tahar et Abdelkader Bouchrit, qui assure également le département de la communication au sein de l'Ugcaa. Bouchrit a réaffirmé la disponibilité au dialogue et à la concertation de l'union à laquelle il préside tout comme celle de l'Ugcaa qui reste ouverte à toute consultation. Il a, cependant, déploré les prix appliqués en ville pour le transport de marchandises qui obéissent à la règle de la distance de moins de 30 km. Il a souhaité l'élaboration d'un plan national de transport et de circulation au niveau des grandes agglomérations. Des promesses, a-t-il dit, ont été avancées, mais aucune solution viable n'a été échafaudée pour régler ce problème épineux. Le ministère a estimé Bouchrit, doit «apporter du nouveau» dans ce secteur en se basant sur les assurances reconnues par la loi. Il a par ailleurs souhaité que les règles de l'économie de marché soient respectées pour assainir une anarchie regrettable dans le secteur qui perdure depuis six ans. Il n'a pas manqué non plus de «dénoncer le comportement négatif de la commission technique du ministère»