L'arrestation, lundi dernier à Ouargla, du militant des droits de l'homme Yacine Zaïd, a donné lieu à un déluge de dénonciations, émanant de partis politiques, d'organisations de la société civile et d'autres organisations internationales. Dans un communiqué, rendu public hier, le RCD parle d'un «kidnapping» qui, «n'était l'alerte donnée, il aurait pu qu'aucune partie n'aurait assumé une interpellation conçue à l'origine comme clandestine». «L'outrage et voie de faits retenus comme charge contre lui et qui lui ont valu une mise en détention ne convainquent personne», a indiqué le communiqué. Pour le RCD, «la répression récurrente à l'encontre des militants et le maintien de l'interdiction de l'espace public à l'expression citoyenne attestent de façon sidérante de la fatuité d'un discours où la profession de foi fait office de trame». Dans un communiqué commun signé avant-hier, le Collectif des familles de disparus en Algérie (Cfda), la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh), le Réseau euro-méditerranéen des droits de l'homme (Remdh), le Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap) et le Réseau des avocats pour la défense des droits de l'homme (Raddh) ont condamné l'arrestation de Yacine Zaïd et dénoncé fermement sa détention arbitraire et les mauvais traitements dont il a été victime. Ces organisations ont demandé de libérer immédiatement et inconditionnellement le détenu, garantir en toute circonstance son intégrité physique et psychologique et mettre fin au harcèlement judiciaire dont Yacine Zaïd est victime. Pour sa part, la Confédération générale du travail de l'Etat espagnol (CGT) a dénoncé, hier, dans un communiqué, l'arrestation et le mauvais traitement auquel a été soumis le militant syndicaliste et des droits de l'Homme Yacine Zaid. «La CGT exige la libération immédiate de Yacine Zaid et l'arrêt du harcèlement policier des défenseurs des droits humains en traduisant en justice les responsables de cette action illégale», lit-on dans le communiqué.