Le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN) menacent de perturber la prochaine rentrée scolaire prévue le 9 septembre prochain. Une action de protestation de grande envergure se prépare pour dénoncer ce qu'il appelle «l'indifférence affichée par la tutelle face à leurs revendications». Sous le slogan «bataille de la dignité», cette action qui prendra une tendance radicale sera menée en coordination avec d'autres syndicats de la Fonction publique, a indiqué le coordinateur national de la corporation, Ali Bahari, qui a ajouté qu'«aucun retour sur les acquis de ce corps stipulés par le décret exécutif 08-315 ne sera toléré». Ce corps réclame notamment l'intégration de ses membres dans le secteur de l'éducation. «Nous sommes déterminés à continuer notre combat pour défendre les intérêts de nos travailleurs», a-t-il précisé dans un communiqué de presse rendu public. Mais avant de recourir à cette action, le SNCCOPEN prévoit d'envoyer une correspondance au premier magistrat du pays pour solliciter son intervention, selon M.Bahari. Le même syndicat compte également saisir l'arbitrage du Conseil d'Etat dans le conflit qui l'oppose au ministère de l'Education et à la direction de la Fonction publique. S'estimant exclue des acquis des autres travailleurs du secteur de l'éducation, cette catégorie dénonce le fait de ne pas être intégrée dans le secteur comme cela a été le cas pour les autres catégories. L'augmentation des salaires et l'octroi de la prime pédagogique et de risque notamment sont aussi mis en avant des revendications. Sous-estimant l'augmentation de 25% décidée par le gouvernement, M. Bahari juge que celle-ci ne fait qu'approfondir la différence entre les autres corps du secteur qui, quant à eux, ont bénéficié d'augmentations considérables. Il est à rappeler que les revendications de ce corps s'articulent autour de leur intégration dans le secteur conformément au décret exécutif 08/315, le droit à la formation continue, la révision des horaires, le droit à la retraite après 25 ans de service, la délimitation des missions des ouvriers professionnels, la révision de la classification des corps communs et de leurs salaires, l'augmentation de la prime de rendement à 40% pour tous les corps communs ainsi que la création d'une prime de risque. Outre le versement par les œuvres sociales d'un mois de salaire de réserve (13e mois), l'organisation d'un mouvement de personnel entre les établissements scolaires, l'indemnisation des travailleurs réquisitionnés durant les examens, l'application de la note de titularisation et l'ouverture de nouveaux postes budgétaires.