En plus de deux présidents, l'Algérie a perdu en une année de grands patriotes qu'étaient Pierre Chaulet et Abdelhamid Mehri. Quelle symbolique! Triste et touchante à la fois, mourir l'année du cinquantenaire de l'Indépendance de notre pays. L'année 2012 a été tristement marquée par une série de décès de personnalités marquant notre histoire. Le sort a voulu que l'Algérie perde deux de ses présidents, la même année, dans un intervalle de six mois. Le premier président de l'Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella, a rendu l'âme le 11 avril 2012, soit trois mois avant le début des festivités du Cinquantenaire. Il a fait partie des derniers chefs historiques du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (Crua). Décédé à l'âge de 96 ans, il a eu droit à des obsèques nationales et un deuil de huit jours a été décrété. Chadli Bendjedid, troisième président de l'Algérie indépendante, a également eu droit aux hommages de l'histoire. Il est mort le 6 octobre 2012. Comme pour Ben Bella, son décès intervient à la veille de la célébration d'un évènement historique le 58e anniversaire du déclenchement de la Révolution. Les deux présidents ne sont pas les seules figures historiques à nous avoir quittés en 2012. Implacable verdict de l'histoire: ce sont deux membres ayant appartenu au Mouvement national qui nous quittent l'un après l'autre. Le 30 janvier 2012, Abdelhamid Mehri décède à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja à Alger. Cet ancien ministre et figure emblématique de la Révolution avait lui aussi eu droit aux hommages de l'histoire. Deux semaines après, plus exactement le 13 février 2012, c'était au tour du général Mohamed Lamari de rendre l'âme à Tolga (Biskra). Tout comme ce moudjahid et patriote qu'était feu le professeur Pierre Chaulet. L'un des pères fondateurs de la médecine algérienne, qui fut également un résistant durant la Guerre d'Algérie et un militant farouche contre le colonialisme français. Le professeur Chaulet a effectué des opérations secrètes avec les combattants du FLN sous les ordres de Abane Ramdane. Il a sillonné les capitales étrangères pour plaider la cause algérienne et y a contribué par ses écrits sur les colonnes du journal El Moudjahid. Le Pr Chaulet et son épouse Claudine ont choisi les affres du combat pour la liberté et la dignité plutôt que le luxe d'un colonialisme français rétrograde. Le Moudjahid Chaulet a été rappelé à Dieu le 5 octobre dernier. Un autre patriote, donc, qui nous a quittés en cette année du Cinquantenaire de l'Indépendance et à qui l'histoire aura rendu un vibrant hommage pour les sacrifices qu'il a consentis pour que son pays, l'Algérie, vive libre... D'autres patriotes et révolutionnaires moins connus nous ont aussi quittés cette année. L'Histoire aura rendu un bel hommage à cette génération de Novembre 1954.