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Abdelhamid Mehri, le parcours d'un juste
Décédé hier, à Alger, à l'âge de 85 ans
Publié dans La Tribune le 30 - 01 - 2012


Photo : Sahel
Par Amirouche Yazid
En tirant sa révérence, hier, à l'âge de 85 ans, Abdelhamid Mehri vient de signer la fin d'un parcours exceptionnel jalonné d'engagement et de fidélité. Entamé sous la bonne étoile du Parti du peuple algérien (PPA), puis au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), le parcours de Si Abdelhamid Mehri prend fin en cette angoissante année 2012 où l'Algérie se cherche encore une voix. Où la voix, lucide et responsable, de Mehri, manquait déjà. Elle manquera davantage. Durant la guerre de Libération comme après l'Indépendance, Abdelhamid Mehri avait toujours apporté sa contribution par l'engagement et les idées pour lesquelles il était toujours resté fidèle. La biographie de ses faits dit que le défunt a été arrêté par les forces coloniales en novembre 1954, son emprisonnement durera jusqu'en avril 1955. Il fut désigné, à la mi-1955, au sein de la délégation extérieure du Front de libération nationale (FLN). Il occupa par la suite le poste de membre du Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA), puis celui de membre du Comité de coordination et d'exécution (CCE). A la naissance du GPRA, il hérita du poste de ministre des Affaires nord-africaines. Il était désigné, par la suite, ministre des Affaires sociales et culturelles du deuxième GPRA (1960-1961). En tant que diplomate, le défunt Abdelhamid Mehri avait eu la lourde mission de représenter l'Algérie dans les deux capitales qui entretiennent des relations plus qu'ordinaires avec Alger. Il s'agit de Paris et de Rabat. Porte-parole de la conférence historique de Tanger, il a constamment lutté pour le Maghreb. C'est bien lui qui nous rappelait que le troisième objectif de la Révolution algérienne était la construction d'un Maghreb uni. C'est pour cette raison que la disparition de Mehri va incontestablement bien au-delà de l'Algérie qu'il aimait tant. Pour planter son ombre dans les pays voisins qu'il aimait et qu'il comprenait comme le sien. Dans la foulée des événements d'Octobre 88, Abdelhamid Mehri remplacera le défunt Mohamed-Cherif Messaâdia, qui était responsable du Secrétariat permanent du FLN dont l'ex-président de la République, Chadli Bendjedid, était le secrétaire général. Abdelhamid Mehri avait alors dirigé les affaires politiques du Front jusqu'à cette infâme œuvre intitulée «Coup d'Etat scientifique» qui l'a évincé des affaires du parti devenu, depuis, un sigle sans le moindre sens politique. Le régime n'avait pas toléré qu'un secrétaire général du FLN exprime son opposition à l'arrêt du processus électoral. C'était en janvier 1992. Le régime n'avait pas, par la suite, admis que le politique Abdelhamid Mehri signe, au nom du FLN, le contrat national - un des actes politiques rares de l'Algérie de l'Indépendance - pour une sortie pacifique de la crise. C'était en janvier 1995. Signe des temps, de janvier 1995 à janvier 2012, il est en effet difficile de repérer un acte politique signé par le parti. L'Homme, lui, Abdelhamid Mehri, n'en a pas manqué l'occasion à chaque fois qu'elle se présentait à lui. Qu'il s'agisse d'une élection électorale ou d'un contexte régional dans lequel l'Algérie est naturellement concernée. A chaque contexte, il avait une idée à soumettre, une proposition à émettre, un message à formuler. Comme cet «appel au sérieux» lancé au lendemain des révolutions connues par des pays arabes dans lequel il expliquait, aux Algériens, pouvoir et citoyens, ce qu'il y a lieu de faire. A l'image aussi des remarques qu'il avait exprimées à la commission Bensalah. Cette commission, qui a dû comprendre ce que homme politique veut vraiment dire en recevant M. Mehri. Sans vie politique réelle dans le pays, Abdelhamid Mehri se contentait de lettres et d'appels qu'il adressait chaque fois qu'il le jugeait nécessaire. Sans se faire trop d'illusions. Jusqu'à ce lundi 30 janvier 2012 où il rendra l'âme à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja, où il avait été hospitalisé depuis le début du mois. Abdelhamid Mehri part, donc, à quelques mois du cinquantenaire de l'Indépendance, alors même que l'Algérie, sa mère patrie, ne s'est pas encore convertie à la religion démocratique. Pas plus qu'elle n'est, à cette date, le pivot d'un Maghreb uni et démocratique. Deux objectifs de la Révolution algérienne, jamais, à ce jour, réalisés. Mehri s'est battu pour ces objectifs durant toute sa vie.
A. Y.

Réactions
Le président Bouteflika : «Abdelhamid Mehri, une vie entière au service de la patrie et du peuple»
Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a affirmé hier que le militant et moudjahid Abdelhamid Mehri, décédé à l'âge de 85 ans, «a voué sa vie entière au service de la patrie et du peuple, imprégné qu'il était des valeurs sublimes de liberté, de justice et de souveraineté à une époque marquée par un colonialisme féroce», a souligné le chef de l'Etat dans un message de condoléances à la famille du défunt. «Dès qu'il a pris conscience de la réalité du colonialisme, le regretté a rejoint le mouvement national dans lequel il a milité jusqu'au déclenchement de la glorieuse Révolution de libération dont il fut un des farouches combattants accomplissant pleinement son devoir», a écrit le président de la République dans son message. «A la fin de la guerre et avec le recouvrement de la souveraineté nationale, il poursuit le combat avec la même volonté et la même détermination aux côtés des enfants sincères de l'Algérie, aussi bien au niveau des rouages de l'administration que sur le plan de l'action politique et culturelle», a ajouté le chef de l'Etat. «Abdelhamid Mehri nous a quittés mais son souvenir restera à jamais dans les œuvres et dans les mémoires. Son militantisme et son patriotisme continueront de guider les générations futures sur la voie de ces valeurs immuables pour lesquelles il a vécu», a-t-il affirmé. «En adressant mes vives condoléances à la famille du défunt, ses proches et à ses compagnons, je prie Dieu le Tout-puissant de lui accorder Sa Sainte Miséricorde et de l'accueillir dans Son Vaste Paradis», a conclu le président Bouteflika.

Ahmed Ouyahia : «L'Algérie perd un de ses grands piliers»
Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a souligné, hier, que «l'Algérie perd en la personne de ce haut cadre, militant et moudjahid, un de ses grands piliers dont le nom demeurera étroitement lié à toutes les étapes politiques et historiques de notre pays, depuis qu'il était ministre du Gouvernement provisoire de la République algérienne (Gpra)», dans un message de condoléances adressé à la famille du défunt moudjahid Abdelhamid Mehri, décédé hier à Alger. Le Premier ministre a également rendu hommage au défunt qui «a marqué de son empreinte l'édification du pays après l'Indépendance à travers les différentes responsabilités politiques qu'il a assumées tout au long du processus d'édification et de reconstruction».

Le FFS s'incline avec respect devant l'intégrité morale de Abdelhamid Mehri
«Le FFS a appris avec douleur et grande émotion le décès de Monsieur Abdelhamid Mehri. Le FFS s'incline avec respect devant l'intégrité morale, la probité intellectuelle et l'envergure politique du grand militant du mouvement national, de la lutte pour l'indépendance de l'Algérie et du combat pour la démocratisation de notre pays. Le FFS salue l'homme d'Etat qui a occupé des fonctions importantes au sein des instances de la Révolution et de l'Etat algérien et qui a travaillé avec lucidité, constance et ténacité au service de la grandeur de son pays. Le FFS salue son engagement et son soutien aux causes justes dans le monde, notamment l'édification du Maghreb et la cause palestinienne. A l'évidence, sa présence fera cruellement défaut dans la phase décisive que traverse notre pays.
Ali Laskri
Premier secrétaire du FFS

Benflis : Un sage nous quitte, sa mémoire nous habite
L'Algérie a perdu en la personne de Si Abdelhamid Mehri un de ses valeureux fils. Militant inlassable de la cause nationale, Si Abdelhamid a été de tous les grands rendez-vous de l'histoire contemporaine de notre pays.Les générations actuelles et futures garderont de lui son attachement aux valeurs de liberté et de justice ainsi que son art de concilier les forces de l'esprit et l'engagement du militantisme, comme elles garderont comme un exemple à méditer et une voie à suivre son penchant naturel pour la modération et son sens inné de la pondération.Homme de culture, Si Abdelhamid a jalousement veillé à ce que l'authenticité dont il était fortement imprégné ne se conjugue jamais ni avec le repli sur soi encore moins avec le déni d'autrui.La personnalité de Si Abdelhamid Mehri symbolise les attributs de l'identité nationale forte et riche des apports culturels divers et variés sédimentés à travers le temps et l'histoire.De l'homme on gardera assurément le souvenir de la modestie et de l'affabilité. Du militant on retiendra certainement la fidélité aux convictions et la constance dans les positions.Si Abdelhamid nous quitte laissant l'Algérie à la croisée des chemins incarnant le tourment de cette génération de Novembre qui, après avoir consenti d'innombrables et d'incommensurables sacrifices au service de notre pays, aspire à voir enfin son idéal se concrétiser.

L'APN : «l'Algérie a perdu un grand homme»
Le défunt a consacré toute sa vie pour l'indépendance de l'Algérie, du mouvement nationaliste et jusqu'à la Révolution du 1er-Novembre. Il a mis toute son énergie pour concrétiser les objectifs de Novembre. Fin politique et stratège, M. Mehri a toujours milité pour une Algérie alliant authenticité et modernisme. L'Algérie perd à travers sa personne un des grands hommes. Un des hommes qui ont marqué de leurs empreintes indélébiles l'Histoire de ce pays.
Le président de l'APN, Abdelaziz Ziari
Le PLJ présente ses condoléances aux Algériens
J'ai croisé M. Mehri dans plusieurs circonstances qui m'ont permis d'apprécier ses nombreuses qualités qui ont fait de lui un homme de lutte et d'action. Le grand moudjahid Abdelhamid Mehri est de ces hommes dont on ne peut renier le militantisme et l'abnégation pour la libération du pays du joug colonial, mais également sa fidélité aux principes de la Révolution du 1er-Novembre au cours de son long parcours politique. La perte de M. Mehri n'est pas circonscrite à l'Algérie mais à tout le monde arabo-musulman dont il affirmait l'appartenance.
Le président Abdallah Djaballah
Le RAJ peiné
Le RAJ (Rassemblement Actions Jeunesse), très peiné par le décès de Abdelhamid Mehri, présente ses sincères condoléances à sa famille et amis. Nous l'avons eu à nos côtés, en particulier à la 20e commémoration d'Octobre 88 et 50e anniversaire des historiques Accords de Tanger en 1958. Il nous a tant appris, il nous a tant transmis, c'est un monument de l'Algérie qui nous quitte, un homme de dialogue, de consensus et de paix. Nous, jeunes Algériens(es) nés (es) après l'indépendance, saurons nous souvenir de cet homme et continuer sans relâche à militer pour que l'Algérien(e) retrouve sa pleine citoyenneté et vive libre et digne en son pays comme le voulait Si Abdelhamid Mehri.
Le président
Abdelouahab Fersaoui
La Forem attristée
Le Bureau de la Forem est attristé par la disparition de Si Abdelhamid Mehri, il salue en lui l'homme intègre, l'homme modeste, l'homme sage. Il nous a reçus chez lui le 23 avril dernier. C'est autour d'un repas qu'il nous a offert que nous avons discutés avec lui sur les problèmes actuels. Il nous a étonnés par vivacité d'esprit, par son intérêt pour les problèmes du pays et par son ouverture à la modernité.


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