La culture autrichienne s'offre à nous, du 11 au 15 décembre, à travers diverses manifestations... Après l'organisation exceptionnelle de deux concerts donnés à Alger les 2 et 3 novembre de «l'autre ambassadeur» d'Autriche, le célèbre claviériste Josef Zawinul et de Zawinul Syndicate, sur initiative de la boîte audiovisuelle Colombine Films, l'Autriche revient cette semaine, plus précisément jeudi prochain avec un programme tracé pour faire découvrir aux amoureux passionnés de jazz ou simple scurieux, la beauté musicale et patrimoniale de l'Autriche. D'abord par la présentation à 14h30 d'une conférence sous le thème «Une promenade à Vienne entre architecture et culture» donnée par l'écrivain et l'historienne autrichienne, Lise Fischer au Musée national des beaux-arts. Ensuite, par l'organisation d'un concert de jazz contemporain emmené à 19h00 par le duo Bertl Muetter et Christophe Cech à la salle Ibn Zeydoun de Riadh El-Feth qui sera également donné le 13 décembre à Oran. Le public pourra goûter à la saveur mélodique de ces deux musiciens. L'un est compositeur et interprète, joue au trombone et à l'euphonium. Il s'agit de Berth Mütter, né à Steyr, il partage sa vie de musicien indépendant entre la composition et l'improvisation, il se produit aussi avec de nombreuses formations dont Timbre, Camerata Obscure, Striped Roses...L'autre est pianiste et chef d'orchestre. Christophe Cech a fait ses études au conservatoire de musique de Vienne où il a bénéficié d'une solide formation en piano, rythmique, percussion, en composition et jazz théorique. Il est aujourd'hui directeur de la section jazz et musique populaire au conservatoire Bruckner de Linz. Bien qu'ils soient aussi très connus à l'étranger comme compositeurs, c'est à l'improvisation libre que ce duo fascinant consacre la majeure partie de son temps. Et de l'improvisation, il en sera encore plus question le 15 décembre prochain à Constantine. En effet, le tromboniste Bertl Muetter se produira en workshop avec un artiste luthiste du malouf constantinois, Khaled Hennachi, qui, il faut le souligner, a été lauréat du Festival du malouf en 1994. Cela se tiendra dans un lieu historique, hautement symbolique, une vieille maison de la Casbah de Constantine. Une originalité de taille qu'a voulue l'initiatrice de cet événement, Djahida Boudjellal, qui n'est autre que la responsable de Colombine Films qui possède déjà un large CV à son actif. Outre la réalisation de films, Colombine Films a déjà organisé et produit pas mal de concerts dont le majazz festival qui a «défrayé la chronique» à Constantine en mars 2002 en faisant sortir, une fois n'est pas coutume, des familles entières de chez eux pour goûter de nouveau, aux joies des sorties nocturnes. Organisé conjointement par l'ambassade d'Autriche et Colombine Films en collaboration avec les autorités de Constantine, cet atelier musical ouvert aux professionnels et au public est un «travail d'expérimentation qui démontre qu'il est possible que le malouf, souvent fermé par sa rythmique, puisse aller vers d'autres musiques et se croiser avec des sonorités notamment germaniques. C'est un effort partagé qui j'espère aboutira à un CD né de cette fusion des genres...», explique Djahida. Ceci illustre si besoin est, le principe fédérateur de Colombine Films auquel elle est fidèle, celui d'aller à la rencontre des cultures et des peuples. «C'est notre vision de l'universalité», conclut la dame de fer de Colombine Films. Enfin, il est à noter qu'un concert de musique classique interprété par l'orchestre philharmonique d'Alger sous la baguette d'Amine Kouider sera donné à l'auditorium du Palais de la culture de Kouba, le dimanche 14 décembre, à 19h 00.