Il est plus que jamais temps de placer la pêche comme secteur apte à produire Les pêcheurs sont appelés à se soumettre à la loi, tout en prenant en considération la nécessité de se placer en tant que professionnels. «Il est plus que jamais temps de placer la pêche comme secteur apte à produire», a indiqué, hier le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi. Cette perspective est, selon le ministre, tributaire du diagnostic à faire dans les prochains jours, avant d'adopter une nouvelle stratégie permettant la redynamisation et le développement du secteur. En visite d'inspection et de travail à Oran, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a, tout en faisant le point sur son secteur, indiqué que «l'approche préconisée dans l'immédiat est l'identification de l'ensemble des problèmes qui entravent le secteur». Ceci dit, le département de la pêche entend reprendre les choses en main, la finalité étant de pousser vers l'avant le secteur qui fait l'objet, ces derniers jours, de critiques acerbes, notamment en ce qui concerne la faible production poissonnière et la cherté, dans le marché, du poisson. Plusieurs nouveautés ont été annoncées par le ministre qui a estimé que le secteur doit être d'abord modernisé en l'équipant d'équipements adéquats tout en encourageant l'aquaculture, d'autant que cette expérience a été une réussite totale dans la localité d'Azeffoun, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Pour ce faire, le ministre a affirmé qu'il est plus que nécessaire d'assurer une formation appropriée aux jeunes tout en les accompagnant dans leurs investissements. Un montant de 1,5 milliard de dinars a été consacré à l'effet de développer la qualité de la formation donnée aux jeunes, et ce, tout en prenant en compte les besoins du secteur. Cette perspective a bel et bien vu le jour avec la mise en place, dans la commune d'Azeffoun, d'un atelier d'entretien et de maintenance. Les écoles et les instituts en charge de la formation des jeunes dans le domaine seront tout aussi pris en compte dans la nouvelle stratégie qui sera avalisée une fois le point fait à partir des données réellement récoltées sur le terrain. Le secteur va, donc, s'ouvrir sur une nouvelle ère qui se traduira, selon le ministre, par la concrétisation d'un saut aussi bien qualitatif que quantitatif alors que la finalité envisagée n'est autre que d'assurer l'abondance de la production poissonnière. Les pêcheurs, eux, sont appelés à se soumettre à la loi, tout en prenant en considération la nécessité de se placer en tant que professionnels. Le ministre a, dans cette perspective, appelé «les pêcheurs à être conscients que toute intervention de l'Etat en leur faveur doit être fructueuse. L'objectif principal est, sur un autre plan, d'assurer la stabilité des prix du poisson». «Une telle évidence ne peut se concrétiser qu'en renforçant la relation liant les opérateurs (pêcheurs) et l'administration», a-t-il préconisé. Le premier responsable du secteur a mis en garde contre certaines pratiques frauduleuses utilisées dans la pêche, notamment la dynamite, le non-respect de la période de procréation du poisson et la pêche intensive dans les mêmes zones. «Nous allons sensibiliser les pécheurs sur ce phénomène», a-t-il affirmé, avant d'annoncer qu' «une équipe de techniciens se rendra, dans les prochains jours, dans la localité de Béni Saf, (Aïn Temouchent». L'utilisation de la dynamite dans les eaux de cette petite localité, qui a été tant productrice, a été tellement abusive que le poisson, qui se fait rare ces dernières années, risque d'envoyer au chômage plusieurs dizaines de pêcheurs. Les pêcheurs d'Oran et de sa région seront, sans aucun doute, aux anges d'ici la fin de l'année, et ce, à la faveur de la livraison d'un abri de pêche à Kristel. Ce dernier, dont les travaux ont commencé en 2007, a coûté la bagatelle de 02 milliards de dinars.