Quelle est la situation de la p�che, de l�aquaculture et du corail en Alg�rie ? Quelles sont les difficult�s rencontr�es par les p�cheurs et marins et quelles sont les solutions envisageables pour dynamiser le secteur ? C�est entre autres les probl�matiques abord�es hier, par le pr�sident du Comit� national des marins-p�cheurs et poissonniers, affili� � la Commission nationale de la p�che, M. Bellout Hocine. Animant une conf�rence de presse au si�ge de l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens, il a expos�, tant bien que mal, la r�alit� du secteur qui enregistre une nouvelle dynamique, mais dont les besoins d�passent largement les moyens mis en place. Si le minist�re de la P�che tente de red�ployer le secteur, par l�achat de quelques bateaux de p�che et de chalutiers, il reste que tr�s peu de moyens sont disponibles pour prendre en charge les grandes quantit�s de poisson p�ch�. Le conf�rencier a expliqu�, effectivement, que le manque terrible de poissonneries et de p�cheries a pouss� cette profession � la clochardisation. Il est amer de constater qu�aucune r�gle de march� n�est respect�e, dans le souci de prot�ger le consommateur. �Il n�est pas acceptable de voir des quantit�s importantes de poisson expos�es � la chaleur, la pollution, aux eaux us�es et autres salet�s�, dit-il en insistant sur le renforcement des lois plus rigoureuses concernant la vente des produits halieutiques, encha�nant que s�il y avait une seule poissonnerie par wilaya, cela permettra une meilleure distribution des produits de mer, et ce, en toute s�curit�. �voquant par ailleurs le volet de la p�che, le conf�rencier assure que l�Alg�rie dispose de grandes richesses halieutiques qui sont tr�s peu exploit�es, quelquefois m�me inexploit�es. La mise en service des bateaux scientifiques qui permettent la localisation des diff�rents types de poissons et leur concentration a facilit� aux p�cheurs marins d�acqu�rir d��normes quantit�s. Des quantit�s pas assez suffisantes pour normaliser les prix du poisson qui sont tr�s �lev�s et pas du tout � la port�e des consommateurs. A ce sujet, le conf�rencier revient une fois de plus sur le probl�me de moyens. �Il faut dire les choses clairement, nous sommes encore � la p�che traditionnelle, ce n�est pas l�acquisition de six ou sept bateaux qui nous permettra d�exploiter nos larges c�tes�, se d�sole-t-il. Par ailleurs, l�encouragement de l�aquaculture bat son plein par le lancement de plusieurs projets dans diff�rentes r�gions du pays, comme Ouargla, Azeffoun, A�n-T�mouchent, Tipasa. Pour ce qui du corail, l�orateur a d�nonc� le massacre caus� en mer par certains marins qui, en plus de violer la loi qui interdit la p�che du corail, ont d�truit cette richesse. Le ph�nom�ne se pose, cependant, � des degr�s moindres, depuis la prise de connaissance par les autorit�s de ce probl�me de pillage. D�ailleurs, l�Etat a m�me d�cid� de renforcer la s�curit� c�ti�re. Le minist�re de la P�che a lanc� un appel d�offres pour mettre en place un syst�me de surveillance des c�tes.