L'hécatombe continue Le facteur humain et le mépris de la loi, qui ont été identifiés comme les principales causes des 3 055 morts enregistrés pendant les huit premiers mois de l'année 2012, appellent les services concernés à répondre fermement à la délinquance routière. L'automobiliste algérien est-il un potentiel meurtrier en puissance? La réponse est oui si on se réfère aux bilans des services de police ou de la gendarmerie même s'il faut éviter de mettre tout le monde dans le même panier. Il faut souligner que le laisser-aller des pouvoirs publics n'y est pas totalement étranger à ce phénomène. D'où l'urgence d'une reprise en main de cette situation qui, tous les jours, vide l'Algérie de ce qu'elle a de plus précieux: ses enfants. Le nombre d'accidents de la route a augmenté de 12,26% au cours des huit premiers mois de l'année 2012 par rapport à la même période de 2011. Les chiffres rendus publics par le Centre national de prévention et de sécurité routière font état de 4699 accidents, ayant provoqué la mort de 3055 personnes. Comment mettre fin à cette hécatombe? Faut-il durcir encore la législation en la matière? Jeter les conducteurs délinquants en prison? Ou bien prôner le retour à des mesures «coercitives» comme l'a recommandé le ministre des Transports dimanche dernier lors d'une journée d'évaluation relative à la sécurité routière. Ce sont certainement toutes ces propositions qui doivent être mises en oeuvre. Le ferment de ce fléau ayant été répertorié. Il reste à en extirper les germes. Le facteur humain et le mépris de la loi, qui ont été identifiés comme les principales causes des 3055 morts enregistrés pendant les huit premiers mois de l'année 2012, appellent les services concernés à répondre fermement à la délinquance routière. Les accidents de la route sont dus en grande partie au «facteur humain et au mépris de la loi» a fait remarquer Amar Tou qui a estimé qu'un «relâchement en matière de sanctions et de retraits de permis de conduire a conduit les usagers de la route à moins de prudence provoquant chaque année des milliers de morts». Il ne faut même pas lire entre les lignes pour comprendre que si l'on est là aujourd'hui c'est que l'on a longtemps fermé les yeux. L'ivresse, celle des chevauchées fantastiques qui font monter l'adrénaline, l'utilisation du téléphone portable au volant... sont probablement autant de facteurs qui conduisent à tous ces drames quasi quotidiens qui conduisent à ôter la vie ou à hypothéquer la sienne (celle du conducteur). Ils se sont imposés faute de fermeté. Conclusion: la réglementation de la circulation routière et le respect du Code de la route sont devenus des chantiers prioritaires. Chaque mort est un mort de trop. Nos routes sont les plus meurtrières de la planète. Elles tuent plus de 4000 personnes tous les ans. Un triste record qui nous vaut de monter sur la 4e marche mondiale. La courbe ne donne pas l'impression de vouloir s'inverser. Vingt personnes ont trouvé la mort et 328 autres ont été blessées dans 301 accidents de la circulation survenus du 2 au 9 octobre dans des zones urbaines, ont indiqué le 14 octobre les services de la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn). Une comptabilité macabre à laquelle l'on s'est pratiquement habitué, résigné. Les barrages de police sont moins regardants sur l'état des véhicules, du port du casque par les motocyclistes, l'alcool et l'utilisation du téléphone portable au volant... L'excès de vitesse et l'état défectueux des routes complètent la liste des acteurs de cette tragédie qui se joue chaque jour sur les routes algériennes...