Des sources proches de ce mouvement ont signalé qu'ils attendent de pied ferme M. Belkhadem. La guerre dans les rangs des redresseurs semble pour cette fois gagner en intensité et malgré les tentatives des ténors du mouvement de minimiser l'importance de la fraude à l'Ouest, la division est bel et bien consommée. Nous avions, dans nos précédentes éditions évoqué une bataille de la leadership à Oran. Différents clans se disputaient les rênes de la coordination qui peinait à s'installer dans la capitale de l'Ouest malgré l'apport de plusieurs militants venus d'autres formations politiques. Des sources proches de ce mouvement ont signalé qu'ils attendent de pied ferme, M.Belkhadem, annoncé le week-end dernier mais retenu par la visite du chef de l'Etat à l'étranger. Pour beaucoup, les ingrédients de la division sont apparus depuis le coup de force de Mostaganem quand Ali Benflis a été empêché par Si Affif et ses partisans d'y tenir un meeting. «Ce jour-là, des individus exclus des rangs du FLN depuis le 7e congrès se sont transformés en figure de proue de la contestation», dira un militant du mouvement de redressement. L'opportunisme de certains, affirment nos sources, s'est exacerbé avec l'annonce des primaires pour les prochaines sénatoriales. «Des militants de la première heure se sont retrouvés sacrifiés au profit d'individus venus d'horizons différents», affirment nos sources. Pour plusieurs, les élections qui ont conduit à l'élection d'un représentant du mouvement pour ces sénatoriales n'étaient ni propres ni honnêtes. Les mines déconfites de certains candidats au sortir des élections renseignent sur leur colère. «Je suis un militant du FLN qui a montré sa loyauté au parti et à ses principes depuis longtemps, mais on m'a préféré un nom désigné par les coulisses», dira un candidat «recalé». Parmi les griefs retenus contre les élections, le nombre d'électeurs inscrits sur la liste. Si certaines sources ont affirmé qu'il y avait 47 électeurs, d'autres ont soutenu le contraire en avançant le chiffre de 78. Cet écart, affirment nos sources, avait servi la fraude qui avait permis leur engagement et leur compétence. Des militants rencontrés à l'issue de la rencontre jeudi à la salle des fêtes de Chteibo se sont déclaré outrés par le comportement de certains animateurs du mouvement qui, «ont déroulé le tapis rouge devant des transfuges du RND et des militants exclus des rangs d'autres formations». «Nous attendons de pied ferme M.Belkhadem pour dénoncer les manoeuvres de certains responsables du mouvement qui ont usé de pratiques frauduleuses», diront des adhérents de la section Unja d'Oran. La division semble définitivement installée.