Des primaires ont été nécessaires pour départager les prétendants à la candidature aux sénatoriales du 30 décembre courant au sein du Front de libération nationale (FLN) à Annaba. Elles se sont déroulées presque en «catimini» mais sans trop de remous en dépit des difficultés rencontrées par le parti. Deux candidats ont donc été imposés aux élus locaux du parti et «une discipline partisane» fut imposée par la direction du parti puisque pas moins de dix élus affichaient publiquement leur intention de prétendre à cette candidature pour un siège au sein de la chambre haute du parlement. La direction du parti imposa deux candidats seulement, le président de l'APC de Annaba, Noureddine Kouadria, et Abdelaziz Ayadi, le premier vice-président de l'APW. Si le premier était contesté dans sa propre assemblée par ses «frères militants», le second n'avait pas beaucoup de chances aussi d'avoir les faveurs de la base dans la mesure où il n'a rejoint le FLN et le militantisme politique, au demeurant, qu'à la veille des dernières élections locales. Et même s'il a droit à un certain respect et égard, il reste pour la plupart des militants et élus FLN un novice, voire un «intrus». Cependant, cela ne l'a pas empêché de grignoter vingt voix lors du vote, c'est-à-dire à peine une voix de moins que son rival. A ce dernier, les élus, qui entendaient se présenter à ces élections, lui reprochent d'avoir dans un premier temps barré la route au poste de maire de la quatrième ville d'Algérie et de laisser aujourd'hui tomber la mairie pour une carrière plus confortable. Le FLN est majoritaire à l'APW et dans la plupart des APC de la wilaya de Annaba devant le parti d'El-Islah de Djaballah, rappelle-t-on. Il ne fait aucun doute que le candidat FLN n'aura aucun souci à se faire pour décrocher le douillet fauteuil du sénat, aujourd'hui qu'une discipline partisane semble instaurée malgré tous les problèmes causés par les redresseurs.