C'est la course contre la montre à Oran pour le dépôt des dossiers de candidature aux prochaines élections sénatoriales du 29 décembre prochain. C'est ce qui se dessine depuis lundi au niveau de l'APW, avec la candidature administrative de Tayeb Mahiaoui. Ce dernier, prétendant sérieux de Hadjoudj Abdelkader, actuel président de l'APW, se présente sous la casquette d'indépendant. Aucune incidence ne viendra troubler les rangs du FLN, même si les deux candidats semblent jouir de l'estime des 87 élus FLN. “Je ne me présente pas contre M. Hadjoudj. Je représente un courant indépendant avec l'appui de nombreux partis politiques, du FLN et du Hamas tendance Menasra”, a affirmé M. Mehiaoui. Il a par ailleurs rejeté toute idée de collision ou d'effritement dans les rangs du FLN, assimilant toutefois la conjoncture actuelle à celle de 2003. Grosso modo, il n'y aura donc pas de confrontation directe entre le président de l'APW et M. Mehiaoui. Un autre concurrent est représenté en la personne du P/APC de Sidi Chahmi. Ancien militant FLN, Saïd Kacha brigue le poste sénatorial en qualité de candidat indépendant. Le Parti des travailleurs, qui semble absent de cette échéance, souhaiterait ne pas soutenir le FLN, mais pas au nom du parti. Le Parti des travailleurs, tiraillé par une crise interne relative du blocage des salaires de ses députés, n'hésiterait pas à reporter ses 42 voix sur le RND. Selon les échos recueillis sur la place politique, il s'agit pour le parti FLN de rallier le maximum des voix des indépendants. Par ailleurs, le RND mise sur la candidature de Naït Bahloul Abdelaziz. Le Front national algérien (FNA), qui a pris les devants avec la candidature de Houari Benmarouf, a résolu la question de son représentant aux sénatoriales. Ancien commissaire aux comptes et actuellement retraité, le candidat du FNA (49 élus) semble peser de son poids pour espérer glaner des voix au sein du PT et même du FLN. Concernant le MSP, les deux tendances Aboudjerra et Menasra sont courtisées par les 7 candidats. Représentée par Belabed Mohamed, la première mouvance reste amoindrie par rapport à l'autre aile menée par Bouchetta. C'est donc en rangs serrés que les élections entre les candidats vont se jouer à l'effet de se départager les 325 voix du collège électoral.