Les 60 communes et le siège de l'Assemblée populaire de la wilaya de Sétif sont convoités par 24 partis et une liste indépendante, soit 317 listes au total déposées et agréées. Le FLN est présent dans les 60 communes suivi du RND dans 59 communes et de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) avec 26 communes, l'Alliance nationale républicaine (ANR) avec 24 listes, le MPA avec 22 listes, Infitah (17 listes), le FFS, (12 listes) et le RCD (4 listes). Ceci pour les formations politiques qui, d'habitude, se présentent avec force dans la capitale des Hauts-Plateaux. Les autres formations politiques ont dû abdiquer dans la majorité des communes, se réservant uniquement pour la course aux sièges de l'APW. La grogne qui s'est emparée des militants du FLN et du RND lors de la confection des listes, n'a pas empêché ces deux formations politiques de trouver des candidats et candidates dans toutes les communes. Certains partis ont laissé le choix à leurs militants pour établir les listes, sachant fort bien que «seules les têtes de listes vont d'abord animer la campagne et, de plus, ils porteront la responsabilité en cas d'échec». En clair, certaines formations politiques, faute de moyens, de militants et de militantes dans l'ensemble des communes, ont laissé «l'étrier» aux personnes capables de financer la campagne électorale. Mieux, à en croire les responsables du FLN et du RND, la majorité des candidats et même des têtes de listes de nombreux partis sont issus de ces deux formations politiques où ils n'ont pas été retenus. «On ne peut pas contenter tous les militants du FLN et l'on a laissé le soin aux kasmas de faire le tri dans la majorité des communes», a expliqué un haut responsable local du FLN. «C'est faux!» crie-t-on dans les couloirs de la mouhafada et dans les rues de Sétif. La même chose a été observée du côté des militants du RND.