Jusqu'au mois de novembre dernier il a été déploré la mort de 127 personnes et 1314 blessés. La criminalité sous toutes ses formes, notamment les agressions physiques et les vols, ainsi que les accidents de la circulation, sont les deux fléaux meurtriers et dangereux qui ont marqué la vie sociale de tous les jours dans la wilaya de Blida qui tente tant bien que mal, de panser les séquelles profondes laissées par les longues et nombreuses années du terrorisme sauvage et sanguinaire, aujourd'hui considéré comme presque entièrement vaincu et chassé. C'est ce qui ressort du bilan des 11 premiers mois de l'année en cours sur la lutte contre la criminalité, notamment le banditisme de proximité ainsi que sur la prévention et la surveillance de la circulation routière, présenté dimanche lors d'un point de presse par le commandant du groupement de la Gendarmerie de la wilaya de Blida, le colonel, Abdelkader Belkheir. En matière de criminalité, il a été enregistré 1441 infractions, sanctionnées par l'arrestation de 1296 personnes dont 768 ont été écrouées et le reste remis en liberté. Ces chiffres représentent une progression de l'ordre de 7,77% du taux de criminalité par rapport à l'année écoulée. Cette progression est marquée par notamment les crimes et délits contre les personnes, résultant essentiellement des coups et blessures volontaires et les vols à domicile qui font une réapparition prononcée ces trois dernières années. Pour juguler ces phénomènes et diminuer le nombre des délits, un plan de surveillance, axé sur la présence dissuasive dans le temps et dans l'espace a été mis en place. En matière de lutte contre le trafic des stupéfiants, 71 affaires ont été traitées, débouchant sur l'arrestation de 112 personnes, dont 88 écroués et le reste mis en liberté et la saisie de 6,209 kg de kif et 5588 comprimés. Ces chiffres sont en progression notable par rapport à l'année écoulée, durant laquelle 198 individus ont été interpellés dont 70 arrêtés. Là également, il y a renforcement du contrôle dans les stations et les axes routiers en tenant compte de la situation géographique de la wilaya, véritable carrefour du trafic des stupéfiants entre les régions Ouest et Est et également, des mutations sociales rapides. Les accidents de la route demeurent l'autre souci principal, en raison du ravage occasionné, tant en vies humaines qu'en pertes matérielles. Au total, il a été enregistré 943 accidents jusqu'au 30 novembre dernier, provoquant la mort de 127 personnes et les blessures de 1314 autres contre respectivement, 120 et 1146 en 2002. Il faudra attendre le mois de décembre pour être fixé sur les chiffres définitifs qui risquent de s'aggraver comme le montre le dernier accident mortel d'un minibus dans la région de Boufarik, avec 7 morts et 18 blessés. L'analyse approfondie des origines des accidents fait ressortir en premier lieu le facteur humain, l'inobservation du code de la route, les dépassements dangereux, l'excès de vitesse. Viennent ensuite l'état des routes et la négligence des passants. Les mois de juillet (coïncidant avec les vacances), et d'octobre ont été les plus mortels avec respectivement 23 et 18 morts. Pour stopper cette catastrophe ou du moins diminuer sensiblement ses effets, le contrôle routier a été renforcé, portant le nombre des brigades motorisées à cinq contre une seule précédemment. Il est prévu de doubler ce nombre prochainement. De même, une action particulière est accordée à l'application stricte du code de la route pour sensibiliser les usagers à son respect.