Les travailleurs de la santé réclament, notamment, le calcul rétroactif de leurs primes et indemnités à compter du 1er janvier 2008. Le front social est sur un baril de poudre. Après le débrayage annoncé par les syndicats autonomes de l'éducation le 8 novembre prochain, celui du Cnes prévu le 15 du même mois, c'est au tour du Conseil national de la santé publique, affilié au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), d'annoncer un sit-in devant le ministère de la Santé, le 19 novembre prochain à Alger. «Cette manifestation regroupera uniquement les cadres syndicaux du Conseil national de la santé publique, représentant les 48 wilayas», précise Kamel Méziane, chargé des conflits au niveau du même conseil, au cours d'une conférence de presse qu'il a animée hier au siège des syndicats autonomes à Bachdjerrah (Alger). Dans son plaidoyer, M.Meziane a rappelé que les membres du Conseil national de la santé publique avaient rencontré le directeur des ressources humaines au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M.Fassi, le 7 juin dernier. L'objectif est de déposer leur plate-forme consistant en l'ouverture du dialogue avec tous les partenaires sociaux ainsi qu'à la libération du statut particulier. Sur cette clause, le conférencier a indiqué que «tout en reconnaissant que nos demandes sont légitimes, le DRH nous a assurés que le statut particulier est en voie de finalisation au niveau de la Fonction publique. Depuis, aucun signe à ce sujet». Dans sa plate-forme de revendications, le Snapap réclame la revalorisations des primes et le régime indemnitaire de façon rétroactive à compter du 1er janvier 2008. A ce propos, les représentants des travailleurs de la santé publique insistent sur «l'annulation de l'instruction promulguée par le Premier ministre concernant le calcul des primes et indemnités à la date de la promulgation du statut particulier (qui pourrait-être en 2009 ou plus) et non pas à compter du 1e janvier 2008 comme l'avait annoncé l'ancien chef de gouvernement, M.Abdelaziz Belkhadem», explique l'orateur. Poursuivant son exposé, M.Méziane a ajouté que la même plate-forme inclut également la généralisation des primes de contagion et de l'intéressement pour tous les travailleurs de la santé publique. Elle stipule aussi la prime de documentation pour les paramédicaux ainsi que l'intégration du personnel vacataire contractuel. «Le 11 octobre dernier nous avions rappelé la tutelle via une correspondance pour prendre en considération notre plate-forme. Devant ce silence et si notre action n'aura pas de réponse, nous tiendrons une réunion extraordinaire pour hausser le ton en tenant un sit-in devant le Palais du gouvernement», souligne l'intervenant. Et de conclure: «Le Conseil national de la Santé publique est déterminé plus que jamais à poursuivre la lutte pour nos droits légitimes. Nous appelons les travailleurs de la Santé à participer massivement à notre mouvement de protestation prévu le 19 novembre prochain devant la tutelle à 13h00.»