Les déchets ménagers constituent une menace pour l'environnement immédiat des villages. Les populations, qui s'opposent, craignent d'abord des problèmes de santé. Plusieurs comités de villages se sont réunis à Boubhir pour signifier leur refus de l'installation d'un centre d'enfouissement technique au niveau de leur localité. Le front du refus s'étend en fait à deux communes de la haute Kabylie à savoir Illoula et Aït Yahia. Les responsables des villages ont, dans une déclaration remise à la presse, exprimé un non catégorique à l'implantationde ce CET implanté. En effet, une réunion regroupant l'ensemble des comités de villages des deux communes, s'est tenue samedi 10 novembre à Boubhir. A l'issue de la rencontre, qui a rassemblé une douzaine de villages, la décision a été prise de demander à l'entreprise réalisatrice d'arrêter les travaux. Cette demande, affirment les représentants des villageois, est un ordre intimé à l'entrepreneur. Lors de la même réunion, les présents ont convenu également d'observer un sit-in sur le chantier. Pour ce faire, les villages sont appelés à déléguer une vingtaine de membres chacun pour participer à l'action. Ainsi et pour mettre l'accent sur la fermeté de leur démarche, les 12 villages de Boubhir avertissent que demain, à l'issue du sit-in, d'autres actions seront prévues. Les citoyens contestataires précisent également qu'une pétition a été lancée et transmise au premier responsable de la wilaya de Tizi Ouzou pour le tenir informé, disent-ils, du problème. En fait, la problématique des CET ne se pose pas uniquement dans cette partie de la wilaya. Bien au contraire, d'autres communes ont vécu et continuent de vivre ce dilemme. Trouver des solutions à la dégradation du cadre de vie et préserver l'environnement. Ces centres d'enfouissement technique, bien qu'ils aient la capacité de résorber une grande partie des déchets ménagers, constituent toutefois une menace pour l'environnement immédiat des villages. Les populations qui s'opposent craignent d'abord des problèmes de santé. L'incinération des ordures est une source de gaz tellement toxiques que son rôle de catalyseur de déchets s'en trouve annihilé. L'absence de tri lors de la collecte constitue déjà un véritable argument pour que des citoyens refusent l'installation des Cet à la proximité des habitations. Des communes ont déjà essayé et vu les effets nocifs de cette méthode. A Boudjima, les citoyens n'ont pas cessé de réclamer la fermeture du CET qui empoisonne les villages situés sur un périmètre de plusieurs kilomètres par la fumée qui s'en dégage.