L'Algérie prendra « les mesures appropriées » pour assurer la défense de ses intérêts et la protection « maximale » de ses frontières, a affirmé mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Amar Belani. « L'Algérie anticipera toutes les évolutions possibles au niveau de la région du Sahel et elle prendra, en conséquence, et souverainement les mesures appropriées pour assurer la défense de ses intérêts et la protection maximale de ses frontières », a souligné M. Belani dans une déclaration . La situation dans la région du Sahel est source d'inquiétude pour la communauté internationale, notamment les pays de la région, en raison d'activités terroristes et de l'instabilité politique que connait le Mali. Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), Kadré Désiré Ouedraogo, a déclaré mardi à Paris que les autorités algériennes ont « assuré qu'elles fermeraient leurs frontières » en cas d'intervention militaire africaine pour reconquérir le nord du Mali occupé par des groupes islamistes armés ». Interrogé par la presse, en marge d'une table ronde sur le Niger, sur la position algérienne vis-à-vis d'une intervention militaire étrangère au Mali, M. Ouedrago a rappelé que l'Algerie avait participé aux réunions organisées par la Cédéao sur la crise malienne. «L'Algérie a toujours été à nos côtés. Je suppose qu'elle partage nos vues et nos appréciations » de la crise malienne, a-t-il déclaré. Les dirigeants des pays membres de la communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont tenu dimanche à Abuja un sommet extraordinaire sur la crise au Mali au cours duquel ils ont adopté un plan pour une intervention militaire dans le nord de ce pays pour combattre les groupes armés qui y sévissent. Ils ont toutefois souligné que le dialogue restait le « meilleur choix » pour résoudre la crise politique au Mali. Le sommet d'Abuja a confirmé que le dialogue demeurait « l'option préférée » dans la résolution de la crise malienne et « c'est la position que l'Algérie défend », s'était félicité M. Belani. Le porte-parole du MAE avait rappelé que l'Algérie n'a cessé de souligner qu' « une sortie de crise par un dialogue à engager entre les autorités maliennes et les groupes de la rébellion au nord du Mali est tout à fait possible », ajoutant que « la décantation qui s'opère actuellement au niveau de ces groupes rebelles permet d'envisager une solution politique viable respectant la souveraineté, l'unité et l'intégrité du Mali ».