Le président nigérian Goodluck Jonathan a déclaré dimanche que son gouvernement n'était pas actuellement en pourparlers avec le groupe terroriste Boko Haram, ajoutant qu'il n'était pas possible de négocier avec un groupe « sans visage ». M. Jonathan a fait part de sa disposition à dialoguer avec ce groupe rebelle accusé d'avoir provoqué des centaines de morts dans le pays depuis 2009. En août, le porte-parole de M. Jonathan, Reuben Abati, a donné la première confirmation officielle de l'existence de négociations en coulisses avec des membres du groupe. Mais dimanche, sur un média national, M. Jonathan, interrogé par un groupe de journalistes, a déclaré: «Il n'y a pas de dialogue entre Boko Haram et le gouvernement...il n'y a aucun dialogue nulle part ». « Il n'y a aucun responsable et donc il n'y a personne avec qui on puisse négocier », a-t-il ajouté. Boko Haram est réputé formé de différentes cellules et il n'est pas sûr que le groupe ait des dirigeants susceptibles de négocier en son nom.