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"Des preuves de polichinelle"
PROCÈS DE L'AFFAIRE ALGERIE TELECOM
Publié dans L'Expression le 24 - 11 - 2012

C'est Maître Toufik Ouali qu'accompagne Maître Chelgham qui n'arrive pas à comprendre le comment de poursuites sans préjudice!!!
Renvoyé déjà depuis le 18 octobre 2012 suite à l'absence d'un avocat de Chani, Maître William Bourdon, qui n'avait pas encore obtenu son passeport, le procès de l'affaire Algérie Télécom s'est finalement tenu le mardi 20 novembre 2012 à la cour d'Alger et s'est achevé tard dans la nuit noire du Ruisseau, place Emiliano-Zapata Alger.
Cette fois, les témoins et les interprètes étaient présents, Rabéa Amara l'interprète de Ghermoul était pimpante, prête à aider Aït Akacha, le président de la chambre correctionnelle assisté royalement pas Mohammed Brahimi et Soraya Benhammiche, alors que Mohammed Kessar, le procureur général n'était pas assis sur le siège du ministère public pour des prunes. Il a vaillamment participé aux débats et la demi-douzaine de défenseurs était optimiste pour la suite des débats.
Medjdoub Chani, le Luxembourgeois d'origine algérienne, comme il l'a souligné lui-même en homme d'affaires avisé, s'est courageusement défendu autour du rôle dans cette affaire où Dominique Fermine, le représentant de Natixis-Luxembourg a brillé par son absence,car sa présence aurait été d'un grand apport et la lumière aurait été apportée au-dessus d'un dossier où nous retrouvons aussi deux sociétés chinoises Huawei (privée) et ZTE (publique), spécialisées dans l'installation de réseaux d'accès à Internet, qui sont aussi poursuivies pour «blanchiment d'argent, trafic d'influence, abus de pouvoir et corruption». Le collectif d'avocats mené par l'intenable Maître Khaled Bourayou et renforcé par le Français William Bourdon, qui n'a peur d'aucune «guêpe» d'où qu'elle attaque, cela est écrit juste pour rire dans une ambiance morose, car Boukhari et Chani vont écoper en première instance de la très lourde peine de 18 ans d'emprisonnement ferme et d'une amende aussi ferme de cinq-cent millions de centimes et la confiscation de leurs biens. Et si Maître Djemil Chelgham avait concocté une sacrée stratégie de défense, Maître Kamel Maâchou, lui, attendait la plaidoirie pour déverser l'antidote sur le «venin», inculpations franchement exagérées à ses yeux. Maître Toufik Ouali, l'avocat de Ben-M'hidi, lui, fulmine contre cette manière de poursuivre les entrepreneurs qui osent travailler et réussissent très bien dans leur quotidien.
«Où est le mal, qu'un Algérien qui se lève tôt, travaille dur et réussit à amasser dix millions de dollars sans que le Trésor public ne subisse de préjudice? Quand cessera-t-on de chasser nos meilleurs cadres à la suite de... chasse aux sorcières qui n'ont plus leur raison d'être?»
Et Mohammed Boukhari très malade mais à l'aise face à ses trois juges l'a dit clairement: «Les honoraires versés par les Chinois dans mon compte personnel sont mérités, car propres. Je n'ai jamais escroqué le Trésor public...
-Mais dix millions de dollars, c'est beaucoup, coupe Ali Aït-Akacha le président qui va être lui même interrompu par le prévenu qui ne s'est pas présenté à la barre en victime expiatoire.
-C'est quoi une telle somme pour des entreprises qui savent évaluer l'effort et le travail bien fait. Je les ai aidées à sauter des dizaines de tracas administratifs, en usant de savoir, pas de dribbles ni d'entourloupettes!»
L'émotion était vive dans la salle d'audience surtout que Maître Eliès Lemiti, l'avocat de Boukhari, avait posé pas mal de questions dont les réponses ont vraiment orienté le trio de magistrats décidés à rendre justice sauf si on ne prend pas en considération la décision d'enlever le dossier à Tayeb Hellali qui avait eu en face de lui les prévenus et qui seront finalement entendus par meilleur que le premier désigné. Maître Chenaïf avait, elle, au cours de l'introduction des questions préjudicielles «tapé» sur la barre contre le fait que les procédures avaient été faussées pour ce qui est de la prescription demandée par l'ensemble des conseils.
«Prouvez-nous, Monsieur le président que l'Etat de droit existe bel et bien en Algérie!» s'était-elle exclamée avant de terminer par un sec: «Tout le reste n'est que menu détail!» dit devant un ponte venu de France, ça valait le coup d'être entendu, écrit et répercuté! Toujours pour ce qui est des avocats, signalons que Maître Bourayou a longuement insisté sur la présence de Fermine qui est responsable de tous les maux collés aux prévenus qui ont été chargés et condamnés. «Or, nous avons sous les yeux une lettre (il tend une copie à Aït-Akacha franchement cool où le monsieur écrit exactement le contraire de ce qu'il avait déclaré au juge dans le cadre de la commission rogatoire. Il n'y a aucun lien entre Boukhari et Chani qui est, à vrai dire, une victime et non pas prévenu.» Le président avait hoché la tête alors que Kessar parcourait la copie de la lettre transcrite en langue française. Karima Falioun, la greffière, a des crampes partout. Elle n'a pas cessé de prendre acte à chaque phrase criante ou une info pouvant être revue lors de la mise en examen et cela sans que jamais le juge ne lui fasse signe. C'est bon...signe M'dam! Boukhari s'en est tenu à sa version du premier jour (2011) de juillet, ce jour où il était en vacances chez lui à la «Coquette» en famille et ayant reçu une convocation du juge d'instruction de Sidi M'hamed Alger. «J'ai pris le premier avion pour me présenter à la justice de mon pays. Je n'avais aucune idée de ce qui allait m'arriver. Mon passeport et le visa étaient en cours de validité. Si j'avais quelque chose à me reprocher, c'était facile pour moi de prendre le large!» dit-il en sirotant de l'eau minérale.
Chani, lui, a tout dit sur ses attributions à la banque. «La banque est plutôt rassurée lorsqu'il n'y a pas de transferts de fonds suspects!» a-t-il précisé refusant en bloc tout ce qui lui était reproché. Un de ses avocats, Maître Bourdon a lui aussi aidé la chambre pénale en posant d'excellentes questions autour de la curiosité d'une banque sur la provenance du fric déposé. La nuit tombe.
Le président entend les deux cadres chinois à titre de témoins qui n'apporteront rien aux débats. Des débats clôturés à 21 heures avec l'annonce de la date du verdict: 12 décembre 2012.


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