Lors d'un point de presse, le conseil de la coordination du Satef de cette wilaya, a fait le point sur la situation du syndicat. Le bureau exécutif de la coordination élue depuis peu et qui compte onze membres, passe à l'action pour marquer son retour sur scène. En effet, le syndicat n'avait entrepris aucune action depuis pas mal de temps à cause notamment des dissensions internes qu'il a connues. Le secrétaire général, en l'occurrence M.Arab Azzi, affirme que «l'autre aile n'a aucune légitimité car le congrès ne peut être convoqué que par le conseil, ce qui n'a pas été le cas à M'sila et cela clôt le problème», selon lui. Par ailleurs, le SG ainsi que le nouveau coordinateur, M.Sadali Med Salem, affirment qu'ils n'ont pas d'ennemi et qu'ils oeuvrent uniquement pour le bien des travailleurs... . Lors de la conférence, le SG a soulevé quelques problèmes qui touchent le secteur de l'éducation mais surtout le droit syndical. Il affirme que «le pouvoir est contre le pluri-syndicalisme et que c'est pour cela que la Satef, comme les autres syndicats autonomes est empêché d'oeuvrer...» Le syndicaliste a également mis en garde contre la privatisation de l'école après l'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Concernant les actions à entreprendre, le Satef exige entre autres «la révision des cartes scolaires et le rétablissement de tous les postes supprimés, notamment ceux des adjoints d'éducation dont le manque plonge les établissements scolaires dans l'insécurité totale...». Le syndicat demande également «un assainissement radical au niveau des hauts responsables de la direction de l'éducation et la restitution des oeuvres sociales aux travailleurs». A ce sujet, M.Sadali affirme que «les 250 milliards de centimes des 50.0000 travailleurs sont gérés dans une opacité totale, en outre le syndicat ne demande pas leur gestion mais un droit de regard». D'autre part, le syndicat a pris les choses en mains quant au paiement et à la régularisation des enseignants. Laissant le champ libre depuis longtemps à ce qu'il appelle «le syndicat du pouvoir» en l'occurrence l'UGTA, le Satef veut marquer sa présence en décidant de faire une entrée fracassante. Le mouvement se veut, selon son coordinateur, actif, c'est pour cela qu'il appelle «l'ensemble des travailleurs de l'éducation de la wilaya à observer une journée établissements scolaires morts» le dimanche 28 octobre et leur demande d'affluer vers la direction de l'éducation «citadelle de la hogra» pour y observer «pacifiquement» et «dignement» un sit-in de protestation le même jour, ce qui constitue également un défi à relever pour le syndicat qui se veut le porte-parole de la corporation.