L'Etat met les moyens Le ministère de l'Intérieur a réitéré les mesures de sécurité prises lors des précédents scrutins. Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a arrêté des mesures sur le plan de la circulation et du transport, de l'ouverture des marchés et des activités sportives et culturelles, afin d'assurer le bon déroulement des élections locales. Le ministère indique dans un communiqué qu'en matière de circulation et de transport, les activités routières des véhicules de poids lourds destinés au transport de marchandise et de carburant seront interrompus à partir d'aujourd'hui à minuit jusqu'au 30 novembre à six heures du matin. Le ministère a annoncé également que les marchés hebdomadaires seraient fermés durant la même période, précisant que cette mesure ne «s'applique pas aux marchés quotidiens de fruits et légumes». Les manifestations sportives et culturelles, devant se dérouler à partir de la nuit du 28 novembre jusqu'au 30 novembre à 6h00 du matin, ont été reportées à des dates ultérieures. Le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, a mis à profit les dernières 48 heures avant le scrutin pour donner des précisions sur de nombreuses autres questions liées à la confection des listes électorales et du fichier des électeurs. A la question ayant trait au maintien sur les listes des candidats poursuivis en justice, M.Kablia dira que «dans ce cas, la responsabilité incombe à la loi électorale et la précédente APN». «Ce sont bien les amendements des députés qui ont annulé les dispositions relatives à l'interdiction formelle faite aux repris de justice de se présenter aux élections, des mesures portées par la mouture initiale du projet de la loi électorale», a-t-il justifié. Plusieurs candidats poursuivis en justice ont profité d'un amendement introduit par le FLN dans la loi électorale pour se présenter aux élections locales. Cet amendement stipule qu'en l'absence d'un jugement définitif, «la candidature des personnes poursuivies par la justice devient valable». C'est ce qui explique, selon le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, la présence de cette catégorie de candidats dans plusieurs listes des partis pour les élections locales. Mais, le ministre a fait savoir que «si le jugement définitif sera rendu en défaveur de l'élu, celui-là sera automatiquement destitué même s'il est élu P/APC ou P/APW car les élus locaux n'ont aucune immunité». Plus loin, le ministre avoue que «l'actuelle loi électorale appelle à des amendements en profondeur». Par ailleurs, «les deux opérations électorales, à savoir les législatives et les élections locales ont coûté à l'Etat entre 6 et 7 milliards de dinars», selon le même responsable. Sur initiative du commandement de l'ANP «le vote des militaires pour le double scrutin des APC et APW se fera au niveau de leurs communes d'origine», a révélé le ministre. Suite à la vive contestation suscitée par les inscriptions collectives hors délai des militaires lors des législatives de 10 mai dernier, notamment dans certaines wilayas, et les recours, «certaines de ces inscriptions ont été acceptées tandis que d'autres ont été rejetées par le biais de décision de justice», a-t-il indiqué également. «Durant les législatives, les choses n'étaient pas encore claires et nettes», a-t-il ajouté. Le ministre explique que le vote par procuration, «une mesure exceptionnelle concerne uniquement les membres des unités mobiles. Et, chaque réinscription devra être accompagné de la radiation de la liste précédente ayant permis à la personne concernée de voter aux législatives». C'est pourquoi cette fois-ci, estime-t-il «on a recensé seulement 30.000 votes par procuration des militaires». Hormis les éléments des unités mobiles et ceux exerçant au niveau de leur communes de résidence, «les autres catégories de militaires, ainsi que les membres d'autres corps constitués comme la Protection civile, la Police, la Gendarmerie nationale et les Douanes ne sont pas concernés par le vote par procuration», indique-t-il. Cependant, le ministre a précisé que «l'article 10 de la loi électorale permet l'inscription collective».