Le coup d'envoi de la campagne électorale a été donné jeudi sans le FLN qui na pas pu encore fédérer toutes ses forces autour d'une liste contestée et dont on ignore encore le classement. Les positions sont néanmoins nuancées. « Nous allons mener la campagne électorale même si nous contestons certains noms de cette liste. Seulement nous ne pouvons rien dire encore tant qu'on n'a pas l'officiel », atteste le colonel Abid, chef de file d'un camp qui occupe le siège de la mouhafada et qui venait d'organiser avec ses troupes une rencontre de sensibilisation autour de cette question. La veille, en fin de journée, Amar Tou, officiellement tête de liste, a participé à un conclave qui avait eu lieu au siège d'une agence de tourisme gérée par un des candidats du FLN et appartenant à la coordination des comités de soutien. La rencontre s'est déroulée à huis clos mais elle a concerné les candidats pour un ordre du jour dont on n'a pas laissé filtrer grand-chose. Sauf peut être le fait que l'actuel ministre de la santé et tête de liste du FLN ait insisté pour mener une campagne de proximité dans les lieux publics (cafés, hammams, etc.) mais sans passer par les structures traditionnelles du parti. « Nous n'acceptons les décisions d'aucune réunion qui a lieu en dehors des structures officielles », prévient par contre le colonel Abid, en réponse à une question posée à ce sujet, en précisant toutefois qu'il n'était pas au courant et qu'il n'avait pas assisté à cette réunion du fait d'abord qu'il se trouvait à Alger. Plus loin, le camp représenté à la kasma 2 par M. Freha n'est pas encore sorti de sa déception et le bouillonnement né de la contestation ne s'est pas encore atténué. Ce camp prône une position plus radicale par rapport à la liste imposée par les structures nationales du parti. Discorde M. Freha venait par ailleurs d'être placé à la tête de la commission (suite à un retrait de confiance à l'ancien président) formée de 21 cadres du parti et qui était installée initialement pour préparer cette échéance électorale de la discorde pour le parti de Belkhadem. La campagne a commencé par contre pour le MSP qui a, dès la matinée, préféré lâcher une colombe et arroser un arbre sur la place du 1er novembre, comme symbole de la paix. Lors d'une conférence de presse, organisée dans le nouveau siège, le porte-parole local de cette formation a évoqué l'engagement pour la paix du fondateur du mouvement, Mahfoud Nahnah. Il a ensuite, la liste des candidats étant déjà présentée au public lors d'une rencontre à la salle El Feth, annoncé la venue à Arzew, le 3 mai, de l'actuel ministre des Travaux Publics, M. Ghoul, pour un meeting de campagne. A Oran, Bouguerra Soltani animera un meeting à la salle Es-Sâada le 9 mai. Le RND a opté pour la salle Ouarsenis, salle répertoire de la cinémathèque algérienne, pour présenter ses candidats au public. Ce meeting est caractérisé par la présence de Khalfa Mebarek, SG de l'ONEM qui a avant tout appelé à une participation massive au vote. La liste du RND est conduite par le colonel Fellouhi, ancien représentant à Oran du candidat Abdelaziz Bouteflika lors des présidentielles de 2004. Chargé de l'organique et 4ème sur la liste, M. Boukerche a mis en avant le fait que les thèmes locaux seront inspirés des 140 points élaborés par le secrétaire général du parti, eux-mêmes inspirés du programme du président de la République. Ahmed Ouyahia animera deux meetings mais on ignore encore la date et le lieu, probablement à Arzew et à Es-Sénia (salle omnisports), deux lieux devenus habituels pour le RND.