Cette dernière traverse une zone de turbulences. C'est le bouillonnement total au sein du mouvement de redressement de la wilaya de Bouira, où, désormais, rien ne va plus comme avant, pour cause d'une guerre de leadership que se livrent deux clans. En effet, le semblant de cohésion ayant régné dans ses rangs durant les premiers mois de sa naissance pour ratisser large au sein du FLN - objectif principal du mouvement - s'est essoufflé pour laisser place à un climat de tension et de suspicion dans ses rangs dont les remous se sont étalés sur la place publique depuis quelques jours. A l'origine de ce conflit entre la tendance dirigée par Mohamed Seghir Kara (président de l'association Hamza, président de la coordination des associations de soutien à Bouteflika et animateur du mouvement de redressement), et l'autre aile dirigée par Mohamed Saïki et le président d'APW, l'échec du responsable du mouvement dans son entreprise de rallier des élus du FLN à la cause des redresseurs qui ont subi un revers humiliant lors des sénatoriales, le cumul des fonctions et l'impopularité. A cet effet, plusieurs tentatives d'évincer le coordinateur du mouvement, ont été menées par les putschistes «dont les rangs se renforcent davantage depuis quelques jours en vue de placer à la tête du mouvement M.Mohamed Saïki, président de la commission des sages et des notables qui jouit, selon ses propos, d'une grande popularité». Cependant, c'est finalement un certain Drafli qui a succédé, depuis vendredi, à la tête de la coordination du mouvement de redressement. L'ex-animateur, en l'occurrence M.Kara, n'a cédé, selon ses détracteurs, que lorsque son nom a été rejeté par le président de la République lors de la désignation du tiers présidentiel au sénat qui a eu lieu le week-end dernier. Selon des sources crédibles, ce rejet est motivé par les résultats obtenus par le candidat des redresseurs lors des sénatoriales, qui n'a obtenu que 17 voix sur les 111 élus du FLN et ce, contrairement aux sorties médiatiques des redresseurs qui annonçaient avoir dépouillé Benflis de tous les élus du parti. Par ailleurs, aussitôt évincé de la coordination du mouvement de redressement, un autre remous est en gestation au sein de la coordination des comités et des associations de soutien au président de la République que dirige le même Mohamed Seghir Kara. Cette dernière traverse une zone de turbulences, notamment depuis la rencontre régionale tenue jeudi dernier sous le thème «La solidarité et la relance économique dans le programme du président». qui pourra redresser l'ombre d'un bâton tordu.