«Je lèche, le lâche et je lynche» Hervé Bourges, à propos des télévisions privées Prévu il y a quelques mois, le séminaire sur l'audiovisuel qui avait été initié par l'ancien ministre de la Communication, Nacer Mehal, a été maintenu par l'actuel ministre de la Communication, Mohamed Saïd. Ce dernier a annoncé à l'APS, que le projet de loi sur l'audiovisuel ne devrait pas voir le jour avant la fin de l'année 2013. Mais le séminaire auquel ont assisté un nombre important de spécialistes et d'experts nationaux, a jeté les bases d'une véritable refonte du secteur et une réflexion de fond sur l'audiovisuel en Algérie. Et de ce séminaire va ressortir les futurs membres du futur Conseil supérieur de l'audiovisuel. Déjà la composante de ce séminaire a été revue et réactualisée et on s'étonne comment l'Eptv n'a pas été invitée à faire une présentation dans ce séminaire qui avait la priorité, justement, de sauver le secteur de l'audiovisuel public. A la place, on a laissé Belkacem Mostfaoui, auteur notamment d'une étude très critique envers la Télévision nationale, s'installer à la tribune et faire un constat très noir de ce secteur. Il s'est attaqué notamment aux nouvelles télévisions privées, en particulier Ennahar TV et Echourouk TV qui n'ont pas été invitées pour exposer leur vision du futur audiovisuel algérien. Pour d'autres experts affirmés comme Boualem Aïssaoui, expert et président de l'Association des producteurs audiovisuels et surtout Mohamed Bensalah, qui avait fait partie de la cellule de réflexion sur l'audiovisuel du temps de Mehal, ont pris de force le micro pour protester contre leur mise à l'écart de ce séminaire hautement important sur l'audiovisuel algérien. Même Ahmed Bedjaoui, ancien conseiller au ministère de la Culture et ancien directeur de production à l'Entv et expert international pour Euromed audiovisuel, n'a pas été invité à cette rencontre qui sert de plate-forme de réflexion et d'échanges. Cette tendance à exclure les uns pour mettre les autres n'avantage pas le développement audiovisuel. L'audiovisuel algérien a besoin des compétences et des lumières, pas des avis politiques très restreints. Et le cas de Belkacem Mostafoui est un exemple quand il disait: «On a besoin d'une télévision publique algérienne,» alors qu'il avait en face de lui le DG de l'Eptv, Tewfik Khelladi, a été le sommet de la démagogie et de la désinvolture. Heureusement que Hervé Bourges était là pour défendre la Télévision algérienne et dire qu'il faut défendre la télévision publique et sauvegarder sa puissance et éviter de faire la même erreur avec la presse écrite. Quand l'ancien président du CSA disait: «Le petit écran a étendu les frontières du village et du quartier à la dimension du globe», Mostfaoui dit que les nouvelles télévisions ont ramené le monde à Takachouche, le village. La comparaison est importante à souligner. [email protected]