Le suspense demeurait encore de vigueur, hier après-midi Sur le terrain, à travers les communes de la wilaya, le FFS a récupéré plusieurs assemblées ces dernières 48h. Les choses semblent tourner en faveur du FFS ces dernières 48h. En effet, hier, le RCD a perdu, après avoir arraché au forceps, la plus importante commune de la wilaya, à savoir le chef-lieu. L'alliance qui allait accoucher d'une majorité en faveur du RCD a finalement tourné à l'avortement. Le RND a faussé le pas à son allié juste quelques heures après l'entente. Sur le terrain, à travers les communes de la wilaya, le FFS a récupéré plusieurs assemblées ces dernières 48h. Si les choses restent ainsi, le plus vieux parti de l'opposition sortirait de ces élections comme la première force politique dans la wilaya de Tizi Ouzou. Après des jours de cafouillage, plusieurs assemblées communales sont finalement tombées dans le giron du FFS. C'est le cas de la commune d'Iflissen qui a vu sa majorité basculer après une alliance qui n'a pas vécu longtemps. A Imsouhal, aux Ouadhias, les alliances ont toutes basculé en faveur de ce parti. Cette tendance se trouve d'autant renforcée par la bataille sur l'APW qui s'est terminée en faveur du parti d'Aït Ahmed. Toujours au chapitre des tractations, les observateurs soulèvent un grand nombre de questions sur la logique qui a présidé à certaines alliances. Au vu du parcours politique des partis et des discours qui ont prévalu lors de la campagne, certaines alliances apparaissent, en effet, non naturelles. La rencontre du RCD et du RND dans une même coalition après une campagne de dénigrement réciproque n'obéit à aucune logique. C'est d'ailleurs ce fait incontestable qui a conduit à l'éclatement de l'alliance qui a mené le RCD à la tête de l'APC de Tizi Ouzou. Par ailleurs, il est à rappeler que concernant certaines communes, c'est encore le suspense. Les tractations vont bon train mais n'aboutissent pas à des alliances pour gérer les affaires de la commune. Dans d'autres communes, les élus restent dans l'ignorance des lois. A Boudjima, à titre d'exemple, la commune à 15 sièges, le RCD est sorti vainqueur avec sept sièges mais il demeure encore à la recherche d'un allié. Les deux rivaux sont le RND avec cinq sièges et le FFS avec trois sièges. Cette commune demeure encore victime du vide juridique qui ne dit pas si le président d'APC est nommé automatiquement du parti majoritaire ou élu parmi la majorité en cas d'alliance entre le FFS et les élus du RND. Le suspense demeurait encore de vigueur, hier après-midi. Enfin, à ce rythme, certains citoyens craignent un grand nombre de blocages dans les prochains jours. Les services de l'administration n'aident pas à clarifier certains cas, laissant les élus se débattre dans d'interminables conjectures. Les populations, elles, restent attentives aux tractations et les alliances qui sont contractées çà et là. Ce sont les voix des électeurs qui ont contraint les élus à ce jeu d'alliances multiformes.