Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a mis en garde samedi contre l'utilisation par le régime de Damas d'armes chimiques ou biologiques, et affirmé que son pays n'avait jamais exclu une intervention militaire en Syrie. «Nous sommes extrêmement inquiets face aux stocks d'armes chimiques et biologiques, et aux informations selon lesquelles le régime pourrait les utiliser », a déclaré M. Hague à un groupe de journalistes, en marge d'un forum sur la sécurité régionale à Manama. Il a mis en garde contre plusieurs « scénarios dangereux », dont l'utilisation de ces armes par le régime de Bachar Al-Assad ou le fait que ces armes puissent « tomber aux mains d'autres » groupes. « Nous avons élaboré des plans d'urgence » en cas de recours du régime à ces armes, a-t-il ajouté, refusant de donner plus de détails. Interrogé sur la possibilité de la participation de son pays à une intervention militaire, il a répondu que le gouvernement britannique n'avait « jamais écarté aucune option » mais qu'il continuait pour le moment de « soutenir une transition pacifique ». La communauté internationale a multiplié ces derniers jours les mises en garde à M. Assad contre tout recours à des armes chimiques, des responsables américains assurant que l'armée avait chargé avec du gaz sarin des bombes destinées à être larguées par avion.