L'aile antidialoguiste des archs s'est réunie, jeudi dernier, au centre culturel de la ville d'Akbou. En effet, pris de vitesse par l'accélération du processus de dialogue, l'aile réfractaire à cette option a mis donc en marche son plan «d'échec au bradage de la plate-forme d'El-Kseur». A ce titre, le conclave d'Akbou avait été un moyen de canaliser les voix discordantes au sein du mouvement pour les mettre au service du rejet du dialogue, la nécessité de réviser le document de réflexion et le retour aux résolutions de Raffour. Ainsi, les conclavistes représentant les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira, Boumerdès et Sétif, ont longuement abordé la crise qui secoue le mouvement, ces quatre derniers mois. Une crise liée étroitement par les antidialoguistes «aux tentatives de «verticaliser» le mouvement par certains délégués renégats». Cela étant, les coordinations présentes après avoir diagnostiqué le mal qui ronge la structure populaire, ont dressé un bilan fort critique de la démarche de la fraction qui se qualifie de «majorité positive». Dans ce sens, les antidialoguistes ont affirmé «l'existence de contacts noués entre certains et des représentants du pouvoir pour satisfaire un cahier de charges existant au préalable, en vue de normaliser la région dans l'optique de la présidentielle».En outre, les dissidents ont estimé que «la plate-forme d'El-Kseur a été vidée de sa substance et de sa portée par le concoctement d'un document de mise en oeuvre». A la lumière de tout cela, les opposants au dialogue indiquent que «toute cette mise en scène obéit à une feuille de route, mise en place par le pouvoir avec le concours de la mafia locale», tout en qualifiant les partisans du dialogue de «groupe acculé par sa démarche suicidaire». Dans la foulée, Ali Gherbi, qui a rejoint l'aile dialoguiste, a fait son apparition en plénière pour prêcher la bonne parole. Toutefois, l'appel de l'influent délégué du CSC El-Kseur était resté sans écho. Par ailleurs, les camarades de Zahir Benkhellat et Sofiane Adjlane, conscients de la fragilité de leur instance ont décidé de pencher sérieusement sur sa structuration en mettant en place des commissions notamment, celles chargées de la solidarité et du volet juridique. En outre, les antidialoguistes envisagent de se déployer sur le terrain pour expliquer leur position à la population à travers des actions de proximité. Et pour ne pas être en reste, «l'interwilayas-parallèle» compte marquer d'une pierre blanche le 1er Yennayer 2954 qui correspond au 12 janvier 2004.