«L'ère de l'ingérence dans les affaires internes est révolue en Libye. Nous aurons l'attitude d'un Etat responsable qui traite avec respect ses pays voisins», a déclaré M. Zidane. Sécuriser les frontières, empêcher la circulation des armes provenant des anciens stocks d'El Gueddafi, extirper les réseaux dormants d'Al Qaîda en Libye et enfin entamer, sans délai, une collaboration au niveau des services de sécurité et de renseignement pour juguler les activités des organisations terroristes. Selon des sources gouvernementales, tels ont été les préalables largement discutés entre les responsables algériens et le Premier ministre libyen, Ali Zidane, qui a terminé hier sa visite de deux jours à Alger. Une fois ce travail entamé, précisent les mêmes sources, le gouvernement algérien s'est dit prêt à apporter toute sorte d'aide au voisin libyen, mais cette aide passe inévitablement par le préalable sécuritaire. C'est dans ce sens que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a souligné la disponibilité de l'Algérie à apporter son aide à la Libye, notamment au volet sécuritaire en vue de «conforter l'autorité» libyenne. «L'Algérie apportera son aide à la Libye, notamment au volet sécuritaire pour conforter l'autorité dans l'attente de la réunion de la commission mixte prévue courant 2013, pour l'examen des autres dossiers y compris le dossier économique», a déclaré à la presse, M.Sellal qui saluait le chef du gouvernement libyen, Ali Zidane, à son départ de l'aéroport international Houari-Boumediene. Concernant la visite du chef du gouvernement libyen en Algérie, M.Sellal a affirmé que «cette visite est prometteuse et constitue un nouveau départ pour l'avenir des relations bilatérales», ajoutant avoir convenu avec la partie libyenne de «soutenir les efforts consentis par le gouvernement libyen en faveur du renforcement de cette relation et la réédification des institutions libyennes». De son côté, M.Zidane a indiqué que sa visite en Algérie «a permis d'examiner les questions politiques régionales telle la question malienne», soulignant «l'importance de l'appel d'Alger à sécuriser les frontières avec le Mali et la Libye pour éviter tout impact d'éventuels événements au Mali sur l'Algérie et la Libye». Il a également rappelé avoir convenu avec la partie algérienne de «la coopération dans les domaines sécuritaire et militaire en vue de l'échange d'expériences et dans la continuité de ce qui a été engagé à l'issue de la visite à Alger du ministre libyen des Affaires étrangères». M.Zidane a indiqué que les responsables algériens rencontrés lors de sa visite à Alger lui ont affirmé que «l'Algérie ne sera à l'origine d'aucune action susceptible de menacer la sécurité de la Libye et qu'elle apportera son soutien au gouvernement et au peuple libyens pour leur permettre d'instaurer la paix, de consacrer la démocratie et d'édifier les institutions de l'Etat». «L'ère de l'ingérence dans les affaires internes et du transfert des problèmes à d'autres pays est révolue en Libye. Nous aurons l'attitude d'un Etat responsable qui traite avec respect ses pays voisins», a souligné le chef du gouvernement libyen, réaffirmant le souci de son pays «d'oeuvrer à la consolidation de ses relations avec l'Algérie et les autres pays voisins». A cette occasion, M.Zidane a exprimé ses voeux au peuple algérien et au Président Bouteflika à l'occasion de la commémoration du 52e anniversaire des manifestations du 11 Décembre 1960 qu'il a qualifiées d' «avancée principale» vers le recouvrement de l'indépendance de l'Algérie. «J'ai choisi l'Algérie comme première destination depuis mon accession à la présidence du gouvernement pour affirmer les valeurs de nationalisme et d'arabité qui unissent les deux pays et édifier un avenir prometteur», a déclaré le chef du gouvernement libyen à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediene. «Nous désirons gagner le coeur des Algériens et nous disons à nos frères en Algérie que notre relation doit être une relation de fraternité et de coopération», a-t-il ajouté.