L'indépendance de la justice demeure « absente » en Algérie et cela entrave l'Etat de droit dans ce pays, a déclaré mercredi Farouk Ksentini, citant le rapport annuel d'un organisme public de défense des droits de l'Homme qu'il préside. Même si les textes juridiques consacrant l'indépendance de la justice, notamment la Constitution, existent bel et bien, « cette culture n'est pas de mise en Algérie », a souligné M. Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH). L'an dernier, le CNCPPDH avait déjà dénoncé ce « point noir » et appelé le ministère de la Justice à « poursuivre ses efforts pour la consécration de l'Etat de droit et l'indépendance de la justice conformément aux articles 138, 139 et 140 de la Constitution ». L'indépendance « effective » du pouvoir judiciaire constitue « la colonne vertébrale de l'Etat de droit et le garant de sa protection », a insisté M. Ksentini. Pour ce qui concerne la situation générale des droits de l'Homme en Algérie, M. Ksentini l'a qualifiée de « modeste » par rapport aux pays qui ont accompli des progrès dans ce domaine