L'apport criminalistique permet d'élucider entre 16,5% à 20% d'affaires traitées, soit 49.000 affaires chaque année. C'est ce qu'a affirmé récemment le colonel Messaoudi Abdelhamid, directeur général de l'Institut national de criminalistique et de criminologie de la Gendarmerie nationale (Incc-GN), et ce, en marge du séminaire national sur l'apport de la criminalistique à la justice pénale. Ce fait montre l'importance de cette science en matière de traitement de différentes affaires judiciaires. D'ailleurs, selon le colonel Messaoudi, l'Incc-GN a traité en 2009, la date de sa création, 230 dossiers et près de 2367 dossiers en 2010 pour dépasser les 5 551 dossiers en 2011 tout en estimant régler entre 7000 à 8000 affaires en 2012. Il a aussi indiqué que la durée du traitement des dossiers est en fonction de sa complexité. Elle varie entre 10 minutes à un mois. Evoquant l'importance de cet institut, le colonel Messaoudi a indiqué que l'Incc-GN est doté depuis l'an dernier de 31 laboratoires de criminalistique ainsi que de 99 spécialistes qui sont des experts judiciaires auprès de la Cour de justice de Blida. Par ailleurs, le colonel Messaoudi a appelé à revoir la tarification du travail fournie par ses services, notamment le décret exécutif du 20 mai 2002 déterminant les tarifs et les modalités de paiement de certains frais de mise en oeuvre des procédures judiciaires. «Ce décret ne répond plus à la réalité actuelle. A titre d'exemple, un test ADN banale coûte 30.000 dinars, alors que des tarifs des autres analyses oscillent entre 8000 et 22.000 dinars. Il faudra l'actualiser en révisant les prix et en étendant les domaines concernés par la tarification à d'autres disciplines», souligne-t-il. Faisant le son bilan de 2012, le colonel Mohamed Tahar Benaâmane, responsable de la Sûreté nationale à la Gendarmerie nationale, a indiqué que «3,5% des personnes arrêtées par les brigades de la Gendarmerie nationale en 2012 sont des femmes, soit 700 femmes sur un total de 58 000 détenus à travers le pays. C'est dire une évolution de 0,75% par rapport à l'an dernier». Certes, ce pourcentage est négligeable, mais il est très significatif en termes de son impact sur la famille et la société en général. «Ce chiffre n'est pas très élevé. Cependant, il demeure très inquiétant dans la mesure où la femme influence toute une famille», explique-t-il. Pour lui, «une famille peut être soit impliquée, soit victime du comportement d'un seul de ses membres en l'occurrence, une femme».