La veille de la clôture du Festival du film arabe d'Oran, le chargé de communication, Bouziane Benachour, est allé au charbon et a animé à l'hôtel Royal, une conférence de presse pour faire le bilan de la manifestation et surtout répondre aux nombreuses critiques (pas toujours positives) formulés par la presse durant le festival. Dès le départ, Benachour a tenu à mettre l'accent sur les difficultés rencontrées dans la mise en place de cette manifestation, notamment l'absence de certains films et invités programmés pour ce festival. Il a affirmé, notamment que deux films ne sont pas arrivés l'un en compétition, l'autre hors compétition, précisant que cette défection n'a influé nullement sur la tenue du festival. S'agissant des invités arabes dont certains étaient prévus dans le jury, le responsable de Com du Fofa, a indiqué que cette défection est due, notamment à des problèmes de visa et de billet d'avion. S'agissant de la comédienne syrienne Dima, qui était prévue dans le jury court métrage et qui se retrouve dans le jury long métrage, le chargé de Com du Fofa, a indiqué que c'était juste un problème de communication entre la direction du festival et la comédienne syrienne. Aït Oumeziane qui a repris la parole pour préciser que même si le jury court métrage était composé de quatre personnes, le président du jury a toujours une voix supplémentaire dans le vote final. Tout en reconnaissant les insuffisances dans ce contexte, il reconnaît que le Festival a tenu ses promesses et que la majorité des films a été projetée dans des conditions appropriées. Concernant la défection du directeur artistique, Yacine Laloui, Bouziane a affirmé que ce dernier n'a ni démissionné ni quitté le festival, mais qu'il était occupé à faire la promotion de son film. Il a ajouté que le travail de Yacine Laloui a été fait avant avec la sélection des films, précisant que 117 films ont été visionnés en compagnie de Mohamed Bensalah, Karim Aït Oumeziane et la directrice du Crasc, Nouria Remoun. S'agissant de la défection d'Ahmed Bedjaoui cité par une certaine presse, Aït Oumeziane a été catégorique, Ahmed Bedjaoui est parti pour des raisons privées et il a tenu à lancer le festival avec Mme Moussaoui. Il ajouté que M.Bedjaoui, qui est une personnalité de cinéma très sollicitée n'a pas assisté à l'ouverture des Journées du film engagé en raison d'un décès dans la famille. Répondant aux critiques sur la qualité thématique des films sélectionnés, Bouziane Benachour et Aït Oumeziane ont indiqué que les films retenus ont été tous sélectionnés dans d'importants festivals et qu'il n'est pas toujours facile de satisfaire le goût des journalistes algériens. Interrogé sur le recul du festival par rapport aux éditions antérieures, Bouziane Benachour a incombé ces retards et ce recul à la wilaya, qui n'a pas soutenu le Fofa dans la préparation des salles. «La wilaya nous a imposés de restaurer les salles sur le budget du festival.» Sans les nommer, le chargé de communication a déclaré haut et fort: «Il y a une hostilité contre le Festival d'Oran». Enfin, s'agissant du budget du Festival et du chiffre faramineux de 32 milliards de centimes évoqué par la presse oranaise, Benachour a refusé de donner un chiffre net, précisant seulement que le chiffre est inférieur de beaucoup au chiffre colporté. Même si cette conférence de presse n'a pas répondu à toutes les questions des journalistes, elle a permis tout de même de lever le voile sur certaines insuffisances des organisateurs et surtout écarté les rumeurs qui ont longtemps été attribuées à ce RDV cinématographique.