Il a fallu de longs palabres entre coordinations avant d'arriver à un consensus. C'est dans un climat marqué par une une grande tension et de profondes divergences qu'a débuté, jeudi en fin de journée, le conclave de l'interwilayas qui a eu lieu dans la localité de Tizi Rached. Pour choisir entre l'option de la constitution d'une délégation restreinte qui aura pour mission d'entamer le dialogue avec le Chef du gouvernement et celle d'une délégation élargie à un plus grand nombre de délégués, les différentes coordinations ayant pris part à ce conclave ont tenté, chacune de son côté, d'opérer un forcing pour imposer son choix. La CICB de Béjaïa qui a désigné, au terme de sa réunion tenue mardi dernier, au Centre culturel d'Amizour, une liste de quinze membres pour faire partie de la délégation, n'a pas cédé devant les coordinations de Tizi Ouzou, Alger, Boumerdès et Tipasa qui ont opté pour une délégation restreinte. Cette option est motivée par la CICB par un souci d'efficacité ; la transparence est aussi pour la Cwwwb de rigueur. À l'issue de la première séance de concertations qui a duré près de sept heures, chacune des coordinations présentes a campé sur ses positions. La coordination de Bouira qui voulait imposer l'option d'une délégation élargie de 20 délégués par wilaya, a fini même par quitter les travaux de la commission installée à l'effet d'arrêter le nombre de la délégation et les modalités techniques de la rencontre avec le Chef du gouvernement. La proposition de la CADC portant sur la désignation d'une délégation restreinte composée de 24 délégués et répartis au prorata du nombre de coordinations communales au niveau de chaque wilaya a été fortement contestée par les partisans d'une délégation élargie. Ce qui a conduit à une situation de blocage. Devant cet état de fait, la CADC de Tizi Ouzou, par la voie de son porte-parole, Belaïd Abrika, a décidé de ne pas prendre part à la rencontre avec le Chef du gouvernement, tout en réitérant son soutien pour la délégation que la CADC veut, toutefois, restreinte. Après une série de concertations, la coordination de Bouira finira par rejoindre la proposition initialement faite par la CADC, c'est-à-dire d'opter pour une délégation restreinte. Ce n'est qu'hier en fin de journée que la coordination de Béjaïa a décidé de revoir à la baisse sa composition fixée initialement à quinze. Ainsi, six délégués devaient être désignés au niveau de cette coordination, sept pour la CADC, cinq pour Bouira, un pour Sétif, un pour Boumerdès, un pour Tipasa, un pour Batna ainsi que le représentant des parents des martyrs. Après donc, après 24 heures de débats houleux, un consensus a été dégagé. Chose qui a permis d'arrêter un certain nombre de modalités techniques telles que les prérogatives de la délégation, sa prise en charge ainsi que l'ouverture d'un conclave sur les lieux de la rencontre. S. L.