La nouvelle de son retrait de la Cicb est différemment commentée par ses pairs de la Cadc. En effet, les délégués de Tizi Ouzou étaient hier, partagés entre surprise, déception et compréhension à l'égard de la décision du délégué de Tifra (Sidi Aïch), considéré comme l'une des chevilles-ouvrières du mouvement dans la vallée de la Soummam. Ainsi, à travers sa décision de retrait, Hannafi Semmar voudrait surtout attirer l'attention des autres délégués sur le ma-laise qui ronge les archs depuis un certain moment. Un malaise qui s'est confirmé le week-end dernier avec le passage sous silence du troisième anniversaire de la rédaction de la plate-forme d'El Kseur à travers les trois wilayas (Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira). A ce titre, Rachid Allouache était hier, interloqué par rapport à la décision du délégué de Tifra. «C'est dommage pour les archs, car Hannafi s'est beaucoup sacrifié pour le mouvement. Nous allons essayer de le convaincre de revenir sur sa décision car le mouvement a besoin de lui en cette période charnière de son histoire», nous dira le délégué d'Ath Djennad qui estime que «certainement, Hannafi Semmar a réagi à chaud, par rapport à certains dysfonctionnements qui faussent la bonne marche du mouvement». En revanche, Bélaïd Abrika estime n'être pas au courant de la décision de son camarade de Tifra, mais il a eu vent des tiraillements qui se déroulent au sein de la Cicb. «Cela dit, c'est une décision personnelle qui ne confirme nullement un quelconque malaise au sein des archs», indiquera le délégué des Genêts. Un avis que ne partage pas Nouredine Midrouk, le délégué de Béni Douala : «Il a raison d'agir de la sorte. Je connais l'attachement de Hannafi pour le mouvement et je le comprends. Il est temps de revoir beaucoup de choses dans le fonctionnement du mouvement, car il y va de son avenir», ajoutera le délégué de Béni Douala.