Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifiques, a réuni hier les recteurs des Universités du pays au siège du ministère à Alger. Des professeurs de l'Université d'Alger III, bien informés de la situation qui prévaut dans le secteur, ont révélé qu'il peut s'agir «de la mise en place d'un programme d'action qui a été concocté depuis deux ans et qui pourra être appliqué à partir du mois de janvier 2013». Nos sources qui ont requis l'anonymat, ont toutefois reconnu l'existence d'un programme d'action important, notamment sur le plan de l'évolution des programmes LMD en fonction des spécialisations et des besoins. Malheureusement, cette nouvelle donne peut rencontrer d'énormes obstacles dans la pratique. «Dans le passé, nous avions une moyenne de 20 à 25 étudiants. Mais actuellement, nous sommes passés à un nombre de 30 à 35 étudiants dans les groupes des TD. Ce qui est anormal et inadmissible», a déploré notre source. Une fois le nouveau programme et la nouvelle organisation lancés, l'enseignant rencontrera des difficultés liées à la surcharge des amphis et des séminaires, selon notre interlocuteur. Contacté par nos soins, Abdelmalek Rahmani, coordinateur national du Syndicat de l'enseignement supérieur (Cnes), dit n'avoir aucune information du nouveau programme qui devra être mis en oeuvre ni de la rencontre du ministre avec les recteurs des Universités. «On ignore tout ce qui se passe à l'Université algérienne. On ne sait pas qui décide sur l'avenir de l'Université», a-t-il déploré. Regrettant l'absence des syndicats des enseignants du secteur dans les décisions qui engagent l'avenir des étudiants et de l'Université algérienne de manière générale, le coordinateur du Cnes, ajoute: «On n'est pas considérés comme des partenaires sociaux. Tout se fait et se décide à notre insu d'où la dégradation de l'Université sur tous les plans.».