«Si nous sommes présents, ce n'est pas pour protéger un régime, c'est pour protéger nos intérêts», a déclaré François Hollande. La France a assuré que son intervention en Centrafrique se limiterait à la protection de ses ressortissants et a exclu toute aide militaire directe au régime de Bangui. ́ ́Si nous sommes présents, ce n'est pas pour protéger un régime, c'est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d'un pays ́ ́, a déclaré le président français François Hollande. Le président centrafricain François Bozizé, a appelé la France et les Etats-Unis à l'aider à stopper les rebelles du Séléka. La crise ́ ́doit se régler par le dialogue ́ ́, a répété le ministère français des Affaires étrangères, tout en condamnant ́ ́la poursuite des hostilités de la part des mouvements rebelles ́ ́. François Hollande a souligné que la France ne pouvait ́ ́intervenir que s'il y a un mandat de l'ONU ́ ́. Pendant des décennies, la France n'a cessé de jouer un rôle central en Centrafrique, faisant ou défaisant les régimes, ́ ́jusqu'au coup d'Etat de François Bozizé en 2003 sur lequel Paris avait fermé les yeux ́ ́, rappelle le spécialiste de l'Afrique Antoine Glaser. En 2007 encore, des parachutistes français étaient intervenus dans le nord-est du pays, en soutien des forces armées contre un mouvement rebelle. ́ ́Mais c'était à la frontière du Darfour, il y avait un contexte géostratégique avec le Soudan qu'il n'y a plus aujourd'hui ́ ́, juge M.Glaser. Les relations entre les deux pays avaient déjà été revues sous l'ex-président de droite Nicolas Sarkozy. Elles sont régies par un ́ ́Accord de partenariat de défense ́ ́, signé en avril 2010, qui à la différence du précédent pacte de 1960, ne prévoit pas la possibilité pour l'armée française d'intervenir en cas de conflit intérieur dans ce pays. La France a cependant encore environ 250 militaires basés sur l'aéroport de Bangui, mais dans le cadre de la mission ́ ́Boali ́ ́ de soutien technique et opérationnel à la Micopax (Mission de consolidation de la paix en Centrafrique). Sous mandat de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale, la Micopax est chargée de soutenir ́ ́la reconstruction des forces armées ́ ́ et d'assurer la ́ ́sécurité générale du pays ́ ́. ́ ́On ne fait pas de la sécurité civile ou du maintien de l'ordre ́ ́, a-t-on cependant assuré au ministère de la Défense, en insistant sur la mission de ́ ́formation, instruction et conseil ́ ́ aux militaires centrafricains. Quelque 1 200 Français vivent en Centrafrique, parmi lesquels un tiers de binationaux, selon le ministère de la Défense.