Une étoile au firmament L'année 2012 a été marquée par le départ de plusieurs personnalités artistiques qui, avec le temps, ont su représenter l'Algérie brillamment et dignement, portant ainsi notre drapeau aussi haut et aussi loin que portent leur intelligence et leur voix éternelle. Chaque année emporte avec elle son lot de promesses enchanteresses, avec son lot de chagrin et d'espoir et de résolutions plein la tête, anodines ou des plus déterminées, pour entamer l'année dans le renouvellement et le changement. Car la vie craint le vide. Aussi, il y a des personnes qui se sont battues tout au long de leur vie pour donner le meilleur d'elles-mêmes pour l'harmonie et la beauté. Parmi elles il y a ces artistes devenus, avec le temps, des étoiles qui brillent au firmament, délaissés ou adulés. L'Algérie par ailleurs, recèle de ces talents, valeurs sûres qui ont apporté beaucoup dans le domaine de la culture et de l'art en général. Leur disparition est une immense perte qui s'en ressent comme une feuille qu'on vient d'arracher à un livre. L'année 2012 a été marquée aussi par le départ de certains d'entre eux qui, un certain temps ont su représenter l'Algérie brillamment et dignement portant ainsi notre drapeau aussi haut et aussi loin que porte leur intelligence et leur voix éternelle. Le premier qui nous aura quitté un, 23 janvier 2012 est Cherif Kheddam, célèbre musicien, auteur, compositeur et chanteur algérien, monument de la chanson kabyle. Ses chansons les plus connues sont Djurdjura (1958), Nadia (1958) Vgayet telha (1960), Svah lkhir (1960),Alemri (1963), Sligh iyemma (1978), Tilawin (1980). Homme de musique mais de radio aussi, il léguera pour la postérité un patrimoine incommensurable. Après lui, c'est le chantre de la chanson bédouine, Khelifi Ahmed, qui est parti à l'âge de 91 ans. S'illustrant dans le genre bédoui-sahraoui, il restera à jamais ce ténor à la voix puissante ayant mené une carrière de plus de cinquante ans et laissant derrière lui des titres mythiques. Des morceaux désormais légendaires à l'exemple de Hizia de Benguitoune, Rahala ou encore Bent Sahra. De son vrai nom Ahmed Abbas Ben Aïssa est devenu l'un des piliers de la chanson algérienne bédouine qui a marqué la scène artistique algérienne durant des années. Que dire de Warda Al-Jazaïria partie le 17 mai dernier à l'âge de 73 ans? Surnommée «La Rose d'Algérie» et militante plus que jamais pour le vrai arabisme, Warda avait été très virulente contre les médias de la chaîne qatarie Al-Jazira. Elle avait commencé sa carrière dans un cabaret parisien dirigé par son père. Cette diva de la chanson d'amour a vendu plus de 100 millions d'albums à travers le monde, pour un répertoire comprenant plus de 300 chansons dont les plus connues sont El ouyoun essoud, khalik hena, Dendana, Fi Youm ou leila, Lola el malama, Batwannes bik, Harramt ahibbak, Essaidoune, Wahashtouni, Talata ikhoua, Laabat el ayam, Kelmat itab, Andah alik et Awqati btehlaw. Sa disparition avait endeuillé l'Algérie tout entière, l'Egypte bien sûr, sa terre d'adoption, mais aussi toute la nation arabe, laissant ses fans éplorés, orphelins. Un clip sur Warda qui devait être tourné avec la chanteuse, n'a pu avoir lieu mais les producteurs réfléchissent actuellement à le tourner en insérant l'image de Warda. Ce sera sans aucun doute le plus bel hommage posthume qu'on lui rendra. Décédé en juin dernier, le comédien Rachid Farès aura quant à lui, marquer les esprits par l'image du «houzi» qu'il incarnait souvent dans différents films. Ses amis gardent de lui le souvenir d'un comédien talentueux, un passionné et un défenseur du cinéma, sans jamais manquer de souligner son sens profond de la dignité malgré une situation sociale personnelle difficile. Rachid Farès, cet enfant d'Hussein Dey, avait joué dans Morituri de Okacha Touita, Le thé d'Ania de Said Ould Khelifa, Le clandestin de Benamar Bakhti, L'envers du miroir de Nadia Chérabi, et bien d'autres productions. Au théâtre, il avait donné notamment la réplique à la comédienne Sonia dans Nuit de divorce, dans une prestation mémorable face à la grande dame du théâtre algérien où Rachid Farès avait donné la pleine mesure de ses capacités dramatiques. Sa dernière apparition a été dans le film sur le Chahid Mustapha Ben Boulaïd de Ahmed Rachedi, aux côtés de Hassan Kachache et Slimane Benaïssa. Pour sa part, Bouzidi Belgeld est parti le 27 août dernier à l'age de 61 ans. Musicien algérien, il était un virtuose du guellal, instrument de musique traditionnel, à percussion, propre à la région est du pays, Annaba. Côté monde (Occident) cette fois, on n'omettra pas de souligner cette année encore, la disparition déplorable de nombreux artistes à l'image de Whitney Houston, Robin Gibb membre des Bee Gees, Donna Summer, le grand et mythique Ravi Shankar, Etta James ou encore Dave Brubeck qui était considéré par les connaisseurs comme une «légende vivante» du jazz. Ce pianiste qui avait joué pour Duke Ellington et Ella Fitzgerald avait notamment enregistré les morceaux Take Five et Blue Rondo à la Turk. Toutes ces étoiles d'ici et d'ailleurs iront donc égayer les anges dans l'au-delà, en attendant qu'on parte un jour les rejoindre et faire la méga fête avec eux...