Des groupes terroristes extrémistes continuent leurs actions pour déstabiliser la région du Sahel, mais l'Algérie et les autres pays alliés poursuivent la recherche de moyens adéquats pour faire face à cette menace. Parmi les outils encourageant cette déstabilisation, figurent les rançons payées par les Occidentaux qui intéressent terroristes et bandits. L'Algérie s'oriente régulièrement vers les pays limitrophes pour coordonner leurs actions contre Aqmi. Le gouvernement rappelle sans cesse qu'il est engagé à tout mettre en oeuvre pour l'éradication du terrorisme. Cette lutte a pris une tournure nouvelle. Un contexte particulier est créé depuis la proclamation d'un Etat indépendant au Nord-Mali suite au coup d'Etat militaire dans le pays. Toutes ces complications ont certainement rendu la coordination des stratégies un peu plus difficile. La complication va même jusqu'à s'étendre au dossier des diplomates algériens enlevés. Les autorités algériennes ont fait face pendant l'année 2012 à d'autres événements dont les attentats ayant visé le siège de la Gendarmerie nationale à Tamanrasset et la prise d'otages à Tindouf dans les camps de réfugiés sahraouis. La gestion de l'information est un dossier tout aussi compliqué. On se souvient des informations ayant annoncé en milieu de 2012, que les sept diplomates algériens détenus au Mali auraient été libérés. L'information s'est avérée fausse. Malgré cet environnement hostile, l'Algérie n'a pas interrompu ses efforts en pourchassant les membres d'Al Qaîda au Maghreb islamique et ceux du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest. L'Algérie entretient de bonnes relations avec des représentants du mouvement azawad qui ont déclaré leur divorce d'avec les chefs d'Aqmi. C'est un atout dans toute future négociation. Le rejet de la violence par des groupes maliens est aussi un argument avancé par l'Algérie pour s'opposer à une intervention militaire étrangère. Le pays cherche même à convaincre de justesse de ses thèses en dehors du giron africain. Les visites de responsables américains, dont celle effectuée par la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, témoignent de l'intensité des consultations sur les dossiers de la région, notamment du Sahel et du Mali. D'autres partenaires importants comme la Chine et la Russie sont aussi consultés sur ces dossiers. C'est le sens des entretiens effectués, aussi bien par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, que par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, avec des responsables étrangers. A chaque rendez-vous, les entretiens donnent lieu à des échanges de vues sur la situation qui prévaut au Mali. Et à chaque fois, il y a confirmation que les mutations intervenues au Maghreb et dans le Monde arabe ne sont pas pour rien dans cette situation. Des mutations qui n'ont pas manqué de peser sur la donne terroriste. La solution préconisée par l'Algérie est bâtie sur la nécessité de mener à bon port le dialogue.