Le Secrétaire général du Front de libération nationale, dont la tête est réclamée depuis de nombreux mois par un mouvement de redressement, pourrait être le prochain su Retraite volontaire, passage de témoin, mouvements de redressement, démission forcée...C'est l'ambiance dans laquelle baigne la classe politique algérienne. C'est aussi le lot des responsables politiques qui étaient ou sont encore, pas pour longtemps pour certains, à la tête de leur parti depuis plusieurs années, voire depuis leur création, à l'instar du leader du Front des forces socialistes, figure historique du Mouvement national. C'est à travers un message adressé le 19 décembre au Conseil national extraordinaire de son parti que Hocine Aït Ahmed avait annoncé son retrait du FFS qu'il avait créé en 1963: «Les cycles de la vie s'imposent à tous. Je dois ainsi vous dire que le moment est venu pour moi de passer le témoin et que je ne me présenterai pas à la présidence du parti pour le prochain exercice», a écrit dans sa missive, le charismatique président du plus vieux parti d'opposition. Quelques mois avant lui, ce fut le non moins charismatique Saïd Sadi qui a décidé de passer le témoin après avoir présidé aux destinées du Rassemblement pour la culture et la démocratie depuis sa création, en février 1989. «A chaque génération sa mission, à chaque période ses exigences. Je pense sincèrement que désormais il faut que les jeunes cadres du parti, qui représentent déjà l'essentiel de la direction, assument leurs pleines responsabilités dans les nouvelles étapes qui attendent le pays. Avec une conscience sereine et une pleine confiance en l'avenir, je vous annonce ma décision de ne pas me représenter au poste de président du RCD.», a annoncé, le 9 mars, dans son discours prononcé à l'ouverture du congrès du parti à Alger, Saïd Sadi. Des sorties honorables. En politicien averti, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique a sans doute préféré cette option à un bras de fer qui aurait mis sens dessus dessous la formation politique qu'il dirige depuis 1999. Ahmed Ouyahia, qui vient d'annoncer son départ, veut circonscrire la crise qui secoue son parti. «Je considère que le premier devoir de chaque militant est d'oeuvrer à la préservation de l'unité et de la stabilité du Rassemble-ment national démocratique...» peut-on lire dans le message signé le 3 janvier par l'ex-Premier ministre sur le site du RND. Le vent de la contestation a soufflé trop fort. Ouyahia en tire les conséquences: «Voila pourquoi, j'ai le regret de vous informer de ma démission de secrétaire général du parti, à compter de mardi 15 janvier 2013», conclut-il dans sa lettre. Une décision qui lui permet de surcroît, d'éviter une sortie de route qui pourrait hypothéquer la suite de son parcours politique. Celle du SG du FLN qui tient toujours tête à ses détracteurs risque d'être moins glorieuse. Une information persistante fait cas d'une rencontre entre lui et le ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari, au siège du parti. Les deux hommes se seraient rencontrés le 3 janvier. L'ex-président de l'APN aurait tenté de convaincre le patron, contesté, du FLN de démissionner avant la tenue du Comité central du parti prévu du 31 janvier au 2 février prochain. Qu'a-t-il répondu? «Belkhadem rejette dans le fond l'idée de démissionner. Il veut absolument aller au congrès et, auparavant, réunir à la date fixée le Comité central du parti», a affirmé l'informateur anonyme...La chaussée s'annonce glissante pour les leaders de partis en ce début d'année 2013...