En dépit des décisions du conseil d'administration d'Algérie Poste de satisfaire toutes les revendications soulevées par les travailleurs d'Algérie-Poste en débrayage depuis huit jours, les postiers protestataires ont décidé hier de maintenir leur mouvement de grève jusqu'à la satisfaction «totale» de leurs revendications en se rassemblant, pour le quatrième jour consécutif, devant la Grande-Poste (Alger), malgré les assurances de la tutelle quant à la prise en charge de leurs revendications. Une prime de 30.000 DA sera octroyée à tous les travailleurs à partir d'aujourd'hui selon les revendications contenues dans la convention de mai 2011 signée entre AP et son partenaire social. Le conseil s'engage à satisfaire les revendications relatives à la promotion du personnel, à la titularisation et à la formation. Le ministère, par la voix de son SG, Mohamed Baït, avait déclaré notamment que tous les moyens seront mobilisés et des mesures «adéquates» seront prises pour une «réelle transformation d'AP». Les postiers grévistes ont appelé à l'application de la convention collective de 2003 et l'application d'un plan de carrière professionnelle. Ils ont exigé aussi le départ du directeur général d'Algérie-Poste et des membres du syndicat d'entreprise. D'autre part, le conseil a lancé un appel pour une reprise de travail dès aujourd'hui. Les grévistes estiment le taux de suivi de leur mouvement, entamé depuis huit jours, à 95% alors que le Mptic, qui s'est abstenu d'avancer un chiffre, a déclaré «illégale» la grève des postiers. Il est regrettable que les citoyens ont été fort pénalisés en restant pour beaucoup «sans le sou» faute de pouvoir retirer leurs avoirs.