Le premier semestre 2013 devra connaître une hausse des prix considérable sur tous les produits locaux et d'importation. L'augmentation des prix est devenue une tradition à chaque Nouvel An en Algérie. «Nous n'arrivons plus à suivre, ni comprendre l'évolution du marché national», déplorent des pères de famille rencontrés, hier, au centre commercial Ardis et dans plusieurs marchés d'Alger. Même son de cloche aux marchés Ali-Mellah, Clauzel, Meissonnier et autres... «Les prix augmentent tellement, qu'on confond les anciens et les nouveaux prix», affirme Mohamed G, accompagné de ses enfants au centre commercial Ardis, qui pourtant, présente des prix moins chers que les magasins d'alimentation générale et autres marchés. «Notre force, c'est la qualité des négociations avec nos fournisseurs, afin d'afficher des prix concurrentiels», selon W. A, un cadre du centre commercial Ardis. Les prix affichés actuellement, sont des prix qui relèvent des anciens stocks. Mais, il faut s'attendre à une augmentation de 4 à 8% sur tous les produits d'importation, et même les produits locaux, selon la même source. A l'exception du yaourt, petit pot de 10 DA qui a vu son prix baisser à 9 DA, tous les autres produits sont vendus à des prix anciens, en attendant de passer aux nouveaux prix. Haricots blancs, 180 DA, lentilles 120 DA, pois chiche 250 DA, les pattes de 35 à 300 DA, biscuiterie de 25 à 300 DA, la majorité des produits connaissent une flambée considérable. A l'exception des produits de détergents que Henkel, Ariel et autres qui devront connaître des augmentations dans quelques jours et dont la marge sera en hausse de 100 DA en moyenne, ce sont les fournisseurs qui imposent le prix, la plupart du temps. Aussi bien dans les grandes surfaces que dans les magasins d'alimentation générale, on s'attend à des augmentations d'ici quelques semaines. Même les restaurateurs vont aussi augmenter les prix en fonction de l'évolution des prix des produits. «C'est tout à fait normal que l'on revoit les prix. On ne peut travailler avec des prix qui nous mènent vers le déficit», affirme Ali, gérant d'un restaurant à Alger. Hadj Tahar Boulanouar, porte-parole de l'Ugcaa, explique les augmentations par des facteurs économiques nationaux et internationaux, qui ne plaident pas pour les ménages et la classe moyenne de manière générale. «Quant au pauvre, Dieu soit avec lui», dit-il. D'abord, la fluctuation des prix des produits sur le marché international, qui influe négativement sur le marché local, la dévaluation du dinar, le déficit de la production nationale et la spéculation dans le marché des importations et les intermédiaires locaux, tout cela joue négativement sur le pouvoir d'achat des Algériens, d'où le taux de l'inflation qui a atteint 10% pour l'année 2012. Par ailleurs, il faut attendre le mois de février pour connaître le nouveau taux d'inflation pour l'année en cours», a ajouté M. Boulanouar.