Le président du Front national algérien (FNA) M. Moussa Touati a appelé mercredi à Alger à l'élaboration d'une charte nationale à même de définir le système de gouvernance à adopter, avant de la soumettre à un référendum populaire et de procéder à la révision de la Constitution sur la base des résultats de ce référendum. Dans une conférence de presse à l'issue du 3ème congrès du FNA tenu les 11 et 12 janvier à Tipasa, M. Touati a souligné qu'« une charte nationale est de nature à définir le mode de gouvernance à adopter (parlementaire, présidentiel, semi-présidentiel), soumise ensuite à référendum du peuple, avant de procéder à la révision de la Constitution ». M. Touati a ajouté que son parti milite en faveur d'un système parlementaire qu'il estime «plus adéquat et respectueux de la volonté du peuple », a-t-il souligné. Pour ce qui est des mandats présidentiels, M. Touati les a limités à deux, déclarant avoir soumis ces propositions «dans une lettre écrite » adressée au Premier ministre au cours d'une rencontre avec le FNA dans le cadre des rencontres du Chef du Gouvernement avec les partis politiques consacrées à l'amendement de la Constitution. Concernant la situation interne du parti, M. Touati a indiqué que sa formation politique avait introduit des amendements à ses statuts « pour définir une stratégie politique à même d'asseoir le parti sur la scène politique » à travers des règles de discipline rigoureuses. Citant des exemples de ces règles, M. Touati a souligné qu' «il ne sera permis à quiconque de retirer sa confiance au président du parti sans en avoir la légitimité, le but étant de mettre un terme à l'improvisation et à l'opposition », a-t-il déclaré, indiquant que «toute opposition doit s'inscrire dans le cadre des institutions du parti ». S'agissant de la situation qui prévaut au Mali, M. Touati a appelé à la résolution de la crise malienne par les maliens eux-mêmes et par des moyens pacifiques, considérant l'intervention de la France dans la région «comme une pression exercée sur ses anciennes colonies qui constituent la clé de la crise économique qu'elle traverse », a-t-il déclaré.