Ce débrayage a été relancé en raison «du non-respect des pouvoirs publics des accords conclus lors de la tripartite» A l'instar des autres blouses blanches à travers le territoire national, les praticiens spécialistes de la santé publique de la wilaya de Tizi Ouzou ont entamé une grève illimitée depuis hier. A cet effet, plusieurs services du CHU Nedir-Mohamed, à l'image du bloc chirurgical, ont fonctionné au ralenti à l'appel du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp). Ce débrayage suspendu au mois de novembre 2002 avait été relancé en raison «du non-respect des pouvoirs publics des accords conclus lors de la tripartite qui s'est déroulée à la même période entre le ministère de la Santé, celui du Travail et de la Protection sociale et le Snpssp», estiment les syndicalistes. Ces accords stipulent l'intégration des anciens spécialistes, qui a été rejetée par la Fonction publique le 24 décembre dernier. En même temps, l'augmentation de la prime d'encadrement de 4000 DA n'est pas encore perçue par les spécialistes de la santé publique, contrairement à leurs collègues hospitalo-universitaires. En parallèle, le Snpssp dénonce les entraves à l'exercice syndical ainsi que le non-règlement de la question des postes supérieurs de chefs d'unité et de service, notamment dans les grands centres hospitaliers. Ainsi, le mot d'ordre de grève a été massivement suivi, hier, à travers dix secteurs sanitaires de la wilaya (Draâ El-Mizan, Aït El-Hammam, Tigzirt, Larbaâ Nath Irathen, Tizi Ouzou, Azeffoun, Azazga, Boghni, Oued Aïssi et le CHU Nedir). Or, sur un total de 206 praticiens spécialistes, 143 ont déserté leur poste soit un chiffre de 69,4% pour le premier jour du débrayage voulu illimité.