C'est à la zaouïa Abdelmadjid-Hamlaoui, dans la commune de Oued-Seguen, que le chef de l'Etat a achevé sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Mila. D'ailleurs, c'est dans ce lieu de culte que le président de la République a été invité pour la dernière fois à postuler à un second mandat et de continuer à promouvoir la concorde civile en réconciliation nationale, mais aussi afin de poursuivre son programme de relance économique par le chef de la confrérie devant ses disciples dont plusieurs sont de nationalité burkinabé. A cette occasion, un exposé a été fait sur l'historique de cette zaouia, dont la fondation remonte à l'époque du sultan turc Bey Yazid avant de connaître un rayonnement à l'échelle nationale grâce aux efforts du cheikh El Hadj Ali Belhamlaoui, élève et disciple du cheikh Benhaddad, l'une des personnalités les plus célèbres de la tarika rahmania. Pour le chef de la confrérie, ce soutien indéfectible au président n'est nullement dicté par un «marchandage» politique mais «c'est une reconnaissance à un homme d'Etat qui a beaucoup contribué au développement de la pratique religieuse», a souligné le patron de la zaouia. Pour preuve, «Bouteflika est le premier président à instaurer le prix du meilleur récitant du Coran. En outre, il est le premier à organiser la semaine coranique qui s'est déroulée au mois de décembre à l'institut islamique d'El-Harrach», a souligné l'imam. Ce soutien est également déterminé par le fait que «le chef de l'Etat est le premier président à rendre visite aux zaouias du pays depuis plusieurs années», a-t-il ajouté, sans toutefois préciser le pourquoi de cet attachement aux zaouias. En effet, il est connu et reconnu par beaucoup qu'avec ces visites aux lieux de culte, le président veut ratisser large dans la perspective de la prochaine échéance électorale et couper ainsi l'herbe sous le pied de la mouvance islamiste, qui avait fait sa chasse-gardée auparavant. Cette motion de soutien des zaouias fait suite à celles des différentes associations d'enfants de moudjahid, de chouhada et du mouvement dit de redressement qui lui ont été lues aussi bien à Mila et ses communes que dans la wilaya de Constantine, d'où il avait rejoint la capitale. Cette dernière journée de visite dans la wilaya de Mila a été consacrée aux communes de Chelghoum-Laïd et Oued-Athmania, où il a inauguré et inspecté plusieurs projets. C'est ainsi qu'au niveau de la dernière cité, il a procédé à l'inauguration de l'AEP de la ville de Mila à partir de Aïn-Tinn avant de poser la première pierre pour la réalisation du barrage-réservoir destiné à recevoir les eaux transférées à partir du barrage de Beni-Haroun, où il a insisté sur l'importance capitale des ressources hydriques et la nécessité de les préserver de toute déperdition. «A quoi servirait-il de produire une eau de qualité, si elle devait être déversée dans la rue», a-t-il souligné. Son périple l'a mené à Chelghoum-Laïd où il a procédé à la pose de la première pierre d'un centre culturel et à l'inauguration d'un CEM et visité un centre intégré de développement avicole. Enfin, le ministre délégué auprès du ministère de l'Intérieur chargé des collectivités locales, M.Dahou Ould-Kablia, a déclaré lors d'un point de presse organisé au salon de l'aéroport Mohamed Boudiaf de Constantine que la wilaya de Mila vient de bénéficier d'une enveloppe budgétaire supplémentaire de 5,758 milliards de dinars, avant de rappeler que cette wilaya avait bénéficié, au cours de ces dernières années, d'une enveloppe de 18,2 milliards de dinars. Ce programme complémentaire devra servir, selon le représentant du gouvernement à développer plusieurs secteurs ayant enregistré des retards énormes. A noter que la part du lion est revenue au secteur de l'habitat avec un montant d'un milliard de dinars devant servir à la construction de 1000 logements au niveau des communes de Mila, Tadjenant entre autres.