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Un grand artiste s'en va
DISPARITION DE MAATI BACHIR
Publié dans L'Expression le 10 - 01 - 2004

La scène artistique vient de perdre un grand nom de la musique algérienne en cet interprète, auteur et compositeur de renom.
Maâti Bachir, célèbre interprète, auteur et compositeur algérien est décédé jeudi matin à Paris des suites d'une longue maladie. L'artiste avait résolument marqué de son empreinte la chanson algérienne depuis l'Indépendance. Il est le compositeur par excellence que pourront retenir plusieurs générations. L'homme aux lunettes noires pour cause de cécité et au luth à la main dont il ne se séparait jamais a accompagné une foule d'artistes dont les noms sont inscrits aujourd'hui à jamais dans l'histoire de la musique algérienne tous genres confondus. Né le 5 avril 1942 à Biskra, Maâti Bachir, de son vrai nom Bachir Mebarki a entamé son cursus scolaire à Biskra avant de rejoindre Paris pour des études de musique de 1960 à 1962.
En 1963, il entame une carrière de chanteur à la radio d'Alger et enregistre plus de vingt-cinq chansons dont la fameuse Min es Sabbarni qu'il interprète pour la première fois en 1966. Mais c'est en tant que compositeur qu'il se fera le plus connaître.
Assurément, Saloua, Saliha Essaghira, Nadia et bien d'autres chanteront ses textes avant qu'il ne compose pour une autre génération issue de la mythique émission Alhane oua Chabab où il laissera incontestablement son empreinte. On se rappelle les passages à la télé des ensorcelantes Nardjess, Mériem Wafa, Nadia Benyoucef qui ont interprété ses compositions avec une façon particulière. C'était les années de gloire de ces cantatrices de charme qui ont fait les belles années de la télévision algérienne dans les années 60 et 70, notamment et même après...Maâti Bachir fut pendant plus de trente années un interprète et compositeur prolifique incontestable.
Il était aussi le chef d'orchestre de plusieurs générations de musiciens qui ont beaucoup appris à ses côtés. Indubitablement. Terrassé par une grave maladie, il cessa de composer en 1992 date à laquelle l'Office national des droits d'auteurs (Onda) lui comptabilise près de 400 morceaux musicaux dans différents registres.
Pour rappel, il y a quelques semaines, l'auditorium de la radio algérienne lui rendait un vibrant hommage à la mesure de son talent et son aura d'artiste. En effet, à en juger par le plateau qui lui a été consacré : Nadia Benyoucef, Mériem Wafa, Aziouz Raïs et même le king du raï, Khaled him self s'était déplacé de Paris pour lui dire merci ! C'était très émouvant. Maâti Bachir aurait adoré ça. A l'annonce de la triste nouvelle, Mme Khalida Toumi, ministre de la Communication et de la Culture, qui était présente à cet hommage, a appris «avec grande peine et douleur» la nouvelle de son décès. Le Président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika a qualifié le décès du grand musicien Maâti Bachir de «grande perte» pour l'Algérie qui a ainsi perdu avec lui un artiste de renom et un exemple de lutte et de succès remportés par la catégorie des handicapés. M.Bouteflika a d'autre part mis l'accent sur les qualités rares du défunt, soulignant que «l'Algérie et le monde arabe perdent aujourd'hui en ce fils digne, un grand artiste et intellectuel patriote», et de mettre en exergue sa «place de choix parmi ceux qui resteront vivants dans la mémoire du peuple algérien au regard de son apport à l'art et aux générations successives d'artistes. Il restera pour l'Algérie un des symboles du triomphe sur la faiblesse et le manque de détermination». La famille artistique est, en effet, en deuil. Maâti Bachir symbolisait tout cet esprit de rigueur et de professionnalisme voué à la chanson. La musique, sa passion, était toute sa vie. Et la formation des futurs musiciens son corollaire. Un rôle qu'il a su remplir comme un chef. Un vrai chef qu'il était.
L'on ne s'étonne pas que de nombreux responsables de l'Etat aient pu voir en lui cette grandeur d'âme et cette noblesse du coeur baignées dans cet amour pour l'art, pour sa profession. En somme, un modèle à suivre. Car c'est un grand vide qu'il laisse sur la scène artistique nationale, comme le souligne très bien Karim Younès, président de l'APN. Pour sa part, M.Ouyahia, chef du gouvernement s'est dit «affecté par le décès de cet artiste renommé».
Et de ces noms-là, il n'y en a pas beaucoup, effectivement.


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